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Actualités - CHRONOLOGIE

Afin de ne pas froisser les candidats potentiels L'UE veut individualiser les nouvelles adhésions

Les Quinze souhaitent individualiser les négociations d’adhésion à l’Union européenne afin de ne pas froisser ceux des candidats ne répondant pas encore aux conditions pour rejoindre l’UE.
Réunis dans la station thermale luxembourgeoise de Mondorf, les ministres des Affaires étrangères des Quinze ont discuté du processus d’élargissement de l’UE à plusieurs pays de l’est et à Chypre dans la perspective du sommet de Luxembourg en décembre, qui désignera les pays avec lesquels s’ouvriront dès 1998 les premières négociations d’adhésion.
Le principe d’ouvrir des négociations avec un nombre limité de pays (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovénie, Estonie et Chypre) sur la base des propositions de la Commission européenne est désormais accepté par une majorité des Quinze.
Reste à déterminer la marche à suivre à l’égard de ceux qui ne seront pas immédiatement retenus et de la Turquie dont la vocation à adhérer divise toujours les Quinze.
«Il faut différencier sans discriminer», a commenté le ministre allemand Klaus Kinkel en précisant qu’il n’existe pas de majorité pour lancer des négociations avec tous les pays en même temps.
Mais, même avec les premiers pays retenus pour la première vague d’adhésions, les ministres ont insisté sur la nécessité d’individualiser les négociations.
Il doit y avoir «un traitement personnalisé (pour chaque pays) et pas de négociation en groupe», a déclaré le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jacques Poos. «Il faut une égalité de traitement sur des critères politiques et économiques», a-t-il ajouté, en préconisant «des phases intermédiaires» entre l’approche de la Commission et des négociations d’adhésion avec l’ensemble des candidats.
Le chef de la diplomatie danoise Niels Helveg Petersen s’est fait l’écho du «désenchantement» des pays non retenus dans la première sélection proposée par la Commission européenne.

La Turquie divise
les Quinze

Pour éviter toute discrimination ou ligne de fracture entre un «premier train de pays» et les autres, la France a proposé de mettre en place une conférence européenne qui rassemblerait les Quinze, les onze pays candidats à l’adhésion et la Turquie.
Organisme de concertation au sein duquel tous les sujets seraient abordés sans exclusive, cette conférence se réunirait régulièrement au niveau des chefs d’Etat et des chefs de la diplomatie.
Le principe de cette conférence semble accepté par une majorité des Etats membres, mais l’insistance de la France d’inclure la Turquie parmi les participants suscite de sérieuses réserves de l’Allemagne, de la Suède et du Danemark et l’hostilité de la Grèce, en conflit territorial avec Ankara sur Chypre.
Les incidents entre la Grèce et la Turquie se sont d’ailleurs multipliés à la veille de la réunion de Mondorf, plaçant les Quinze dans une position inconfortable.
«Il n’y a pas d’accord à Quinze sur le mandat et le cercle des pays participants à cette conférence», a reconnu M. Poos. Il a annoncé trois prochaines rencontres avec les dirigeants turcs fin octobre dans le courant du mois de novembre afin d’obtenir d’Ankara des engagements sur les questions posant problème à l’Union.
«L’UE a intérêt à prendre des décisions stabilisatrices» pour la Turquie, a expliqué le chef de la diplomatie française Hubert Védrine.
A l’inverse, l’Allemagne et les pays nordiques insistent sur le préalable du respect des droits de l’homme et de l’état de droit avant d’envisager toute discussion d’adhésion avec Ankara.
Au chef de la diplomatie italienne Lamberto Dini affirmant que «la Turquie fera partie de l’UE», son homologue allemand Klaus Kinkel a répondu: le chemin de la Turquie vers l’UE passe par «une amélioration de la situation des droits de l’homme, le respect du droit des minorités et une amélioration de ses relations avec la Grèce». (AFP)
Les Quinze souhaitent individualiser les négociations d’adhésion à l’Union européenne afin de ne pas froisser ceux des candidats ne répondant pas encore aux conditions pour rejoindre l’UE.Réunis dans la station thermale luxembourgeoise de Mondorf, les ministres des Affaires étrangères des Quinze ont discuté du processus d’élargissement de l’UE à plusieurs pays de...