«Nous insistons également sur la continuité des négociations et du processus de paix, en dépit de l’arrivée au pouvoir de nouveaux gouvernements, et nous sommes convaincus que la paix est impossible sans la Syrie et le Liban», a ajouté M. Primakov.
M. Primakov a rencontré le président syrien Hafez el-Assad qui, selon un porte-parole de la présidence, «s’est prononcé en faveur d’un rôle efficace de la Russie afin de sauver le processus de paix et de le faire progresser vers une paix juste et globale».
Le président syrien a également indiqué que son pays, «qui avait participé d’une manière efficace à lancer le processus de paix à Madrid, est prêt à reprendre les pourparlers de paix (avec Israël) au point où ils s’étaient arrêtés», en février 1996, selon le porte-parole.
Les négociations israélo-syriennes sont suspendues depuis février 1996. La Syrie exige de les reprendre au point où elles s’étaient arrêtées, c’est-à-dire avec la promesse faite par l’ancien gouvernement travailliste israélien de restituer à la Syrie le plateau du Golan, occupé depuis 1967. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rejette cette demande.
En accueillant M. Primakov à l’aéroport, M. Chareh a souligné «apprécier le rôle joué par la Russie comme l’un des parrains» du processus de paix.
Officiellement, la Russie demeure le co-parrain aux côtés des Etats-Unis du processus de paix israélo-arabe lancé à Madrid.
Eviter l’explosion
Pour sa part, le quotidien As-Saoura a demandé à «toutes les parties d’exercer des pressions efficaces sur Israël, responsable du blocage» du processus de paix, et d’éviter «les risques d’explosion et de guerre généralisée» au Proche-Orient.
Les dirigeants syriens ont toujours appelé la Russie et l’Union européenne à intervenir «efficacement» pour relancer le processus de paix mis à mal, selon eux, par l’«intransigeance» du gouvernement de M. Netanyahu.
M. Primakov a par ailleurs réitéré la proposition d’une participation russe au Comité de surveillance du cessez-le-feu issu des accords d’avril 1996, qui ont mis fin à une importante opération militaire israélienne au Liban-Sud et qui regroupe des représentants des Etats-Unis, de la France, d’Israël, du Liban et de la Syrie.
«Si cette question était proposée, la Syrie appuierait la présence de la Russie au sein du comité», a déclaré M. Chareh.
Par ailleurs, M. Chareh a qualifié d’«illégitime» la «zone de sécurité» établie par Ankara dans le nord de l’Irak pour prévenir toute incursion sur son territoire de combattants séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). «Toute action qui viole la souveraineté et l’unité du territoire d’un pays provoque la tension», a-t-il affirmé. (AFP)
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