Caroline Hatem, figure de noir vêtue, voix claire comme l’eau de roche. «Frédéric Chopin est né en Pologne, 1810. Son nom, il le doit à son père français, professeur à Varsovie. Dès sa plus tendre enfance, il manifeste un talent hors du commun: il donne son premier concert à huit ans. Il compose des polonaises et des mazurkas qui, écrites tout au fil de sa vie, constitueront le trame de fond «ethnique», la figure du pays natal de son œuvre. 1831: après la défaite de la révolte polonaise contre la domination russe, Chopin se rend à Paris où il se lie d’amitié avec Liszt, Mendelssohn et Heine. Il y donne des concerts, surtout dans les salons polonais, et des leçons de piano où il trouvera de fidèles admiratrices qui seront d’excellentes propagatrices de son œuvre et de sa «méthode».
Souffrance, mélancolie, passion... ou tout simplement bonheur. Chopin redéfinit le romantisme. On imagine le poète seul assis devant son piano, improvisant au clair de lune une musique libre qui parle à l’âme, une musique dont Schumann a dit «Chapeau bas, Messieurs, un génie!».
Sur les notes du piano de Michaël Ashjian, Alice Massabki danse: la nature de Chopin surgit. Altérnances dynamiques entre la pudeur, le repli sur soi, la poésie, la ferveur d’expression et de soudaines révoltes... Une sorte de climat visionnaire lié au drame du peuple polonais luttant contre l’oppression
• Une deuxième «Ballade pour Chopin» sera jouée mardi 28, 20h30, salle Montaigne. Entrée libre.
M.G.
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