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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Wakim : le déficit budgétaire atteindra 58%


M. Najah Wakim a formulé hier une série de critiques au sujet du projet de budget, estimant que le déficit budgétaire atteindra à la fin de l’année la proportion de 58%. Le député de Beyrouth a prévu des jours pénibles pour le Liban l’année prochaine sur le plan financier et a accusé le pouvoir de disposer de manière anticonstitutionnelle des terrains publics.
M. Wakim a rendu visite hier au président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam. Plus tard, dans une déclaration à la presse, il a mis l’accent sur le danger que représentent, selon lui, les articles 40 et 42 du projet de budget, dans la mesure où ils permettent au gouvernement de louer pour une période indéfinie les biens privés et publics de l’Etat. «La loi interdit une location des terrains privés de l’Etat pour une période excédant quatre ans et voilà que l’article 40 du projet de budget tente de fixer cette période à 99 ans, ce qui revient à la vente de ces terrains», a-t-il dit avant d’accuser les responsables de s’être «approprié» certains terrains privés de l’Etat: «En vertu d’un décret illégal et anticonstitutionnel, un terrain de 15 mille mètres carrés près du Palais de justice, relevant de l’Office des chemins de fer, a été cédé pour une période de 10 ans renouvelables à la société Zantout, moyennant mille livres par an. Pire, l’exploitation de la zone franche de l’AIB a été confiée à «leurs» sociétés pour un prix qui peut être considéré comme étant symbolique. Il faut savoir que les travaux de construction du nouvel aéroport du Caire sont financés grâce aux revenus de l’exploitation de la zone franche de cet aéroport. Les terrains dépendant de la Cité sportive, soit une superficie de 240 mille mètres carrés, ont été loués au cousin maternel du chef du gouvernement, M. Amine Hijazi, pour une somme symbolique et pour une période de 40 ans, avec le droit de construire six étages de marchés en sous-sol», a-t-il déclaré.
Quant à l’article 42 du projet de budget, il autorise le gouvernement à transformer les terrains publics maritimes et fluviaux en terrains privés de l’Etat et lui permet donc au gouvernement d’en disposer, a-t-il encore expliqué. M. Wakim a affirmé avoir d’autres raisons pour qualifier ces deux articles d’anticonstitutionnels: «Il est interdit d’introduire dans le projet de budget des articles qui ne se rapportent pas au budget». «Ces articles privent l’Etat de ses dernières richesses, qui pourront un jour servir de soutien pour un pouvoir intègre qui tenterait de remettre le pays sur pied».
En ce qui concerne le déficit budgétaire, M. Wakim a reproché au gouvernement de présenter des prévisions fictives. «Si le gouvernement était sûr l’année dernière que le déficit atteindrait les 37%, pourquoi a-t-il demandé l’autorisation d’émettre des bons du Trésor proportionnellement au taux du déficit sans donner un pourcentage précis? Pourquoi répète-t-il la même formule cette année? Jusqu’à présent le déficit a atteint 54 % et se situera à la fin de l’année autour de 58%», a-t-il dit.
Il a ensuite mis l’accent sur l’importance des chiffres de la dette publique. «Ils» ont avoué que le service de la dette publique représente 45,59% des dépenses. Si le taux réel du déficit dépasse l’année prochaine les 55%, cela signifiera que nous serons obligés de nous endetter pour pouvoir payer les intérêts de cette dette. Pour s’assurer que ces propos sont vrais, il suffit de revenir aux chiffres relatifs au service de la dette pour les mois de juillet et d’août: nous constatons que les intérêts de la dette publique drainent 92,5% de la totalité des recettes. Notre situation est très grave et l’année prochaine, nous serons dans un pays qui aura fait faillite. Car lorsque le service de la dette publique dépasse le montant des recettes, l’Etat fait faillite».
M. Najah Wakim a formulé hier une série de critiques au sujet du projet de budget, estimant que le déficit budgétaire atteindra à la fin de l’année la proportion de 58%. Le député de Beyrouth a prévu des jours pénibles pour le Liban l’année prochaine sur le plan financier et a accusé le pouvoir de disposer de manière anticonstitutionnelle des terrains publics.M. Wakim...