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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour se prémunir contre les infiltrations des séparatistes kurdes du PKK Zone de sécurité turque dans le nord de l'Irak

La Turquie a créé de facto une zone de sécurité dans le nord de l’Irak pour empêcher les infiltrations sur son territoire de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie), a révélé un ministre turc, cité hier par le quotidien «Hurriyet».

Ce ministre, dont le journal ne donne pas le nom, a précisé que près de 8.000 soldats turcs ont été déployés dans les zones frontalières en territoire irakien, d’où ils seront capables d’effectuer des opérations ponctuelles contre les militants armés du PKK.
«Ainsi les infiltrations de militants armés du PKK en Turquie à partir de cette région sont empêchées», a dit ce ministre.
L’armée turque est en opération dans le nord de l’Irak contre les positions du PKK depuis le 23 septembre. Mais elle avait annoncé le 13 octobre le début du retrait de plusieurs unités engagées dans cette incursion.
Un système électronique a également été installé, en coopération avec les Etats-Unis et Israël, pour surveiller le secteur irakien de la frontière, selon la même source.
Le nord de l’Irak, peuplé en majorité de Kurdes, échappe à l’autorité de Bagdad depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991. C’est une région très montagneuse où la lutte contre des maquisards est difficile.
La création de cette zone de sécurité vise également à apporter un soutien logistique au Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du chef kurde irakien Massoud Barzani, allié d’Ankara, dont les peshmergas combattent le PKK.
Le 10 octobre, le vice-premier ministre Bulent Ecevit s’était déclaré «en faveur de l’installation de troupes turques dans le nord de l’Irak» contre le PKK jusqu’à ce que le gouvernement de Bagdad «rétablisse son contrôle» sur la région.
M. Ecevit avait expliqué que c’étaient les incursions de l’armée turque dans la région qui avaient permis de «diminuer l’effet négatif sur la Turquie de la vacance d’autorité existant dans le nord de l’Irak». Mais, avait-il regretté, «notre présence militaire n’est pas permanente».
M. Ecevit, l’un des tenants de la ligne dure en politique étrangère au sein du gouvernement turc, indiquait par là qu’après chaque retrait des troupes turques du nord de l’Irak, les militants du PKK reprennent position petit à petit dans la région, rendant nécessaire une nouvelle incursion turque.
A plusieurs reprises depuis mars 1995, date d’une incursion massive de l’armée turque dans le nord de l’Irak, des responsables turcs avaient manifesté publiquement leur intention de créer une sorte de zone tampon dans la région. Mais l’idée avait suscité de vives protestations internationales.
Le PKK mène une rébellion contre Ankara depuis 1984 pour créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à majorité kurde. Les violences liées à cette rébellion ont fait plus de 27.000 morts.
Selon le dernier bilan annoncé par l’armée, mais impossible à recouper de source indépendante car la presse n’est plus admise à pénétrer dans la région depuis mai dernier, plus de 900 rebelles du PKK ont été tués lors de la dernière opération. (AFP)
La Turquie a créé de facto une zone de sécurité dans le nord de l’Irak pour empêcher les infiltrations sur son territoire de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie), a révélé un ministre turc, cité hier par le quotidien «Hurriyet».Ce ministre, dont le journal ne donne pas le nom, a précisé que près de 8.000 soldats turcs...