Dans ce livre qui tente de retracer l’évolution de mon pays telle que je l’ai suivie, et mon parcours professionnel tel que je l’ai vécu, je ne pouvais qu’accorder une large place à une relation circonstanciée de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth dont j’ai été acteur puis observateur.
Le chapitre que je consacre à la société Solidere et à son dirigeant principal explique comment les plans et les textes législatifs auxquels j’avais participé et que j’avais soutenus continuent d’être, jour après jour, détournés et violés et expose les raisons de conscience pour lesquelles j’ai été contraint de démissionner et d’abandonner, avant son adoption et sa mise en route, un projet auquel je tenais par dessus tout.
C’est précisément parce que je revendique ma part de responsabilité dans le lancement d’un projet, que j’espérais exemplaire, que je combats depuis cinq ans sans désemparer toutes ses coupables déviations, tout en reconnaissant avoir été abusé et berné par des personnes qui m’avaient paru, à tort je le sais, mériter ma confiance. Et c’est pour permettre à tous ceux qui le souhaitent d’avoir une vision plus globale et plus claire d’une «affaire» concernant, en définitive, tous les Libanais que j’ai voulu conserver à leur intention la mémoire d’une entreprise scandaleusement détournée de son but initial et dans laquelle les intérêts d’un petit nombre ne cessent de brouiller l’information aux dépens de l’intérêt général.
Henri EDDÉ
(1) Cet ouvrage, édité par Buchet - Chastel à Paris, porte le titre «Le Liban d’où je viens».
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