Le chef du parti chiite, en visite en Iran, a tenu à souligner que son mouvement avait refusé «récemment» une proposition de médiation du gouvernement allemand pour organiser un nouvel échange de morts et de prisonniers.
«Nous acceptons l’aide d’un pays tiers mais pas celle de l’Allemagne», a-t-il ajouté, soulignant que l’Allemagne avait commis une «grande erreur» lors du procès «Mykonos» qui avait «offensé le guide des chiites du monde» l’ayatollah Ali Khamenei, numéro un de la République islamique d’Iran.
Lors de ce procès, la justice allemande avait accusé les plus hautes autorités de l’Iran d’avoir commandité le meurtre de quatre opposants iraniens dans un restaurant berlinois, le Mykonos, en 1992. Ce jugement, rendu en avril, avait provoqué une vive tension entre l’Iran et l’Union européenne, débouchant sur un rappel des ambassadeurs de l’UE.
Bonn et le chef des services secrets allemands, Bernd Schmidbauer, avaient été les maîtres d’œuvre d’un échange de prisonniers et de dépouilles entre Israël et le Hezbollah en juillet 1996.
Ross au P.-O.
A propos de la nouvelle tournée de l’émissaire américain Dennis Ross au Proche-Orient, Hassan Nasrallah a affirmé que les négociations entre Israéliens et Palestiniens «n’avanceront pas et n’aboutiront à rien».
«Même s’il y une paix, elle sera éphémère car elle ne garantira pas les droits du peuple palestinien et ceux des peuples de la région», a ajouté le responsable du Hezbollah.
Selon sayyed Nasrallah, le président palestinien Yasser Arafat «se trouve dans une impasse» avec Israël et «la Palestine n’a aucune autre solution que de recourir à la révolte, à la résistance et à l’intifada».
Interrogé sur la visite attendue en fin de semaine à Téhéran du président du Conseil Rafic Hariri, ainsi que sur le soutien de l’Iran au Hezbollah, il a affirmé que son mouvement «accueille favorablement» le développement des relations entre les gouvernements iranien et libanais.
«Le soutien de Téhéran à la résistance contre Israël profite à l’Etat libanais», a-t-il poursuivi sans autre commentaire.
En visite en Iran depuis une dizaine de jours, le dirigeant du Hezbollah s’est entretenu avec les plus hauts dirigeants politiques, militaires et religieux iraniens.
L’Iran, farouchement opposé au processus de paix israélo-arabe, qualife Israël «d’entité illégitime».
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