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Actualités - CHRONOLOGIE

Les partisans de Sassou Nguesso sont désormais maître de la situation au Congo

Les partisans de Denis Sassou Nguesso fêtaient vendredi à Brazzaville leur victoire militaire au Congo, malgré une poche de résistance dans le sud-ouest du pays, où les partisans du président renversé Pascal Lissouba tenaient toujours la ville de Dolisie.
Dans l’attente du premier discours public de M. Sassou Nguesso, nouvel homme fort du Congo, ses partisans fêtaient leur victoire à Brazzaville, désertée après plus de quatre mois de combats qui ont fait, officiellement, 4.000 tués.
Dansant et criant de joie, les partisans de Sassou Nguesso ont accueilli une vingtaine de journalistes, dont l’envoyé spécial de l’AFP, dans le quartier de Mpila, au nord de la capitale.
La situation ne semblait pas toutefois pas totalement normalisée dans la capitale, soumise à des pillages, et où quelques coups de feu ont été entendus.
Quant aux partisans du président renversé, ils «tiennent encore la ville de Dolisie» (100 km au nord-est de Pointe-Noire), où se trouve M. Lissouba lui-même, a indiqué une source indépendante à Brazzaville, qui a dit craindre «un carnage» si ces «irréductibles» ne décidaient pas de «déposer les armes et de se rendre aux autorités».
Toujours selon cette source, des Français étaient empêchés de quitter Dolisie.
Le sort de M. Lissouba restait par ailleurs incertain. Selon des sources aéroportuaires à Kinshasa, il s’apprêtait vendredi à quitter son pays à bord d’un avion privé d’une compagnie basée en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre).
M. Lissouba pourrait se rendre avec ses proches en Angola, au siège de l’ancienne rébellion armée angolaise (UNITA de Jonas Savimbi), selon une source généralement bien informée.
Denis Sassou Nguesso devait se rendre vendredi à Oyo, son fief à 400 km au nord de Brazzaville, pour une première conférence de presse.
Selon un porte-parole des forces démocratiques et patriotiques (FDP), le nouvel homme fort du Congo fixera les «grandes lignes de son action».
A Libreville, un autre porte-parole des FDP, Isidore Mvouba a affirmé qu’une période de transition de «plusieurs mois», qui conduira à terme à l’organisation de l’élection présidentielle, sera instaurée au Congo.
Pour sa part, la communauté internationale, qui a pris acte de la victoire militaire de M. Sassou Nguesso, a réclamé à l’unisson un cessez-le-feu et des élections démocratiques du Congo.
Dans sa première réaction formelle aux événements congolais, le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé dans la nuit de jeudi à vendredi «au retrait immédiat de toutes les forces étrangères» au Congo, et a réclamé l’organisation d’élections démocratiques.
Les quinze membres du Conseil se sont abstenus de citer explicitement l’Angola, dont quelques milliers d’hommes ont pris la capitale pétrolière Pointe-Noire, ainsi que la RDC, qui avait envoyé des «observateurs militaires» à Brazzaville.
Réagissant pour la première fois vendredi, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), a elle aussi lancé un appel au retrait immédiat de «toutes les forces étrangères» et de tous «les mercenaires» du Congo, et demandé la mise en application d’un cessez-le-feu.
Le secrétaire général de l’OUA a appelé «toutes les parties en conflit» à s’engager en vue de parvenir à un règlement pacifique et négocié.
Enfin, l’ambassadeur de France à Kinshasa, reçu jeudi soir par le président de RDC Laurent-Désiré Kabila, s’est réjoui de la fin des hostilités au Congo-Brazzaville, et a souhaité que les Congolais parviennent à un «cessez-le-feu réel» et à ouvrir des «discussions sur les conditions d’une période de transition devant aboutir à terme à des élections».
Les partisans de Denis Sassou Nguesso fêtaient vendredi à Brazzaville leur victoire militaire au Congo, malgré une poche de résistance dans le sud-ouest du pays, où les partisans du président renversé Pascal Lissouba tenaient toujours la ville de Dolisie.Dans l’attente du premier discours public de M. Sassou Nguesso, nouvel homme fort du Congo, ses partisans fêtaient leur...