Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Crise politique réglée en Italie

L’Italie a retrouvé hier un gouvernement et une majorité renforcée après un accord conclu en le gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi et le Parti de la Refondation communiste (PRC).
Cinq jours après le coup de théâtre des communistes qui avait provoqué la chute du gouvernement en refusant d’approuver son budget de rigueur, leur chef, Fausto Bertinotti a signé avec Romano Prodi un accord stipulant le soutien des communistes au gouvernement pour au moins une année.
Apparaissant comme le grand vainqueur de ce bras de fer, Romano Prodi va se succéder à lui-même et devrait se présenter à partir de mercredi devant le Parlement devant sa majorité renforcée politiquement.
Les communistes qui ne participeront pas au nouveau Cabinet seront désormais «systématiquement» associés à toutes les décisions importantes du gouvernement.
Les communistes qui avaient soutenu loyalement le gouvernement depuis mai 1996, sauf ce printemps à l’occasion de l’envoi de soldats italiens en Albanie, n’avaient pas été consultés pour l’élaboration du budget 1998, ce qui les avaient rendu furieux.
Après avoir dénoncé une loi de Finances faite, selon les communistes, pour «les banques, les marchés et le patronat», le PRC s’est finalement engagé à la voter sans modification substantielle.
L’objectif du budget demeure celui de contenir dramatiquement les dépenses afin de réduire le déficit public à 2,8% du produit intérieur brut (PIB) et permettre ainsi à l’Italie de participer dès le 1er janvier 1999 à la monnaie unique européenne.

Le bon sens a prévalu

Comme M. Prodi s’y était engagé dès jeudi, mais sans convaincre alors les communistes, le gouvernement présentera le 1er janvier prochain un projet de loi pour abaisser la semaine de travail à 35 heures d’ici le 1er janvier 2001.
Le gouvernement a également confirmé qu’il maintiendra les retraites à l’ancienneté pour les travailleurs manuels et a proposé de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale. 500 milliards de lires (environ 295 millions de dollars) seront ainsi dégagés pour encourager l’emploi dans le sud défavorisé de l’Italie. Le gouvernement s’est également engagé à maintenir la gratuité des soins médicaux pour les plus démunis.
Les communistes, forts de 34 députés, occupent un rôle charnière à la Chambre des députés où le gouvernement ne dispose sans eux que d’une majorité relative.
La fédération patronale italienne a totalement rejeté le principe de l’instauration de la semaine des 35 heures en 2001. «L’économie ne peut pas être le bouc — émissaire de cette «folle crise» comme l’a définie Romano Prodi», a écrit mardi dans une lettre ouverte publiée par le quotidien économique II Sole-24 Ore, le numéro deux de la Confindustria (patronat), Innocenzo Cipolletta.
La bourse a en revanche réagi positivement et affichait une hausse de 2,32% à l’ouverture.
La gauche a affiché son soulagement. «Le bon sens a prévalu», s’est félicité le chef de la majorité, Massimo d’Alema, secrétaire du Parti démocratique de la gauche (PDS, social-démocrate), issu comme le PRC, de l’ancien Parti communiste italien (PCI).
Exprimant son «énorme satisfaction», M. Prodi a assuré que l’Italie allait reprendre sans attendre «sa marche pour l’Europe».
La droite qui a proposé en vain un gouvernement de «grande coalition» a été exclue de cette lutte fratricide au sein de la gauche italienne. (AFP, Reuter)


L’Italie a retrouvé hier un gouvernement et une majorité renforcée après un accord conclu en le gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi et le Parti de la Refondation communiste (PRC).Cinq jours après le coup de théâtre des communistes qui avait provoqué la chute du gouvernement en refusant d’approuver son budget de rigueur, leur chef, Fausto Bertinotti a signé avec...