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Actualités - CHRONOLOGIE

La crise entre les alliés hier en voie de règlement Accord imminent entre Prodi et les communistes italiens

La crise politique italienne semblait en passe de se résoudre hier grâce à une spectaculaire et inattendue réconciliation entre les communistes, responsables de la chute du gouvernement de Romano Prodi, et la majorité de centre-gauche.
Quatre jours après avoir brutalement refusé leur confiance au gouvernement et dénoncé son budget de rigueur «inacceptable en bloc», les communistes italiens se sont déclarés prêts à un «compromis» avec la majorité, y compris sur le budget. Un nouvel accord avec les communistes est «proche», a confirmé M Prodi.
La coalition de centre-gauche au pouvoir, l’Olivier, dont une délégation a été reçue lundi par le chef de l’Etat Oscar Luigi Scalfaro, s’est déclarée disposée à discuter avec les communistes. En milieu d’après-midi, une rencontre a eu lieu à Rome entre le secrétaire général de la présidence du Conseil, Enrico Micheli, et le Secrétaire national du Parti de la Refondation communiste (PRC), Fausto Bertinotti, afin d’examiner comment sortir de la crise.
«Nous travaillons et nous continuerons à travailler», a confié M. Bertinotti après cet entretien en indiquant qu’une solution pouvait être trouvée «entre lundi soir et mardi». «Il y a des perspectives et elles sont bonnes», a estimé de son côté M. Micheli.
La participation des communistes à un nouveau gouvernement conduit par Romano Prodi était une des hypothèses avancées par des sources politiques proches de la majorité.
«Nous croyons que nous pouvons et que nous devons reconstruire la majorité parlementaire qui a gagné les élections générales d’avril 1996», a affirmé Mauro Paissan, porte-parole des Verts, qui venait de participer à la réunion des dirigeants de L’Olivier avec M. Scalfaro.
L’Olivier avait remporté les élections d’avril 1996 grâce à un accord avec le PRC. Après ces élections, les communistes avaient choisi de soutenir, sans y participer, le gouvernement qui ne dispose que d’une majorité relative à la Chambre des députés. Les voix des 34 députés communistes sont ainsi indispensables pour l’adoption des lois.
«Il faut confirmer Romano Prodi dans ses fonctions», a ajouté M. Paissan en ajoutant que la majorité et les communistes doivent approuver la loi de finances telle qu’elle avait été présentée jeudi dernier.
Ce jour-là, dans une dramatique intervention devant la Chambre des députés, M. Prodi avait proposé de significatives ouvertures sociales pour amadouer les communistes. Le chef du gouvernement s’était notamment engagé en faveur du maintien des retraites anticipées pour les travailleurs manuels et pour une loi d’orientation pour la réduction du temps de travail à 25 heures hebdomadaires.
La rupture brutale du PRC avec la majorité a été diversement appréciée par les militants communistes et la presse de gauche a largement ouvert ses colonnes à des critiques émanant d’électeurs, voire de militants communistes. (AFP)


La crise politique italienne semblait en passe de se résoudre hier grâce à une spectaculaire et inattendue réconciliation entre les communistes, responsables de la chute du gouvernement de Romano Prodi, et la majorité de centre-gauche.Quatre jours après avoir brutalement refusé leur confiance au gouvernement et dénoncé son budget de rigueur «inacceptable en bloc», les...