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Actualités - CHRONOLOGIE

Une foule émue sur la place de la révolution pour saluer le Che


Une foule fervente a défilé samedi devant les ossuaires contenant les restes du révolutionnaire Ernesto «Che» Guevara et de six de ses compagnons de la guérilla bolivienne, exposés pour trois jours au pied du monument qui domine la Place de la Révolution à La Havane.
Tôt le matin des enfants en uniforme d’écoliers, des jeunes, des vieillards, des femmes, des militaires, des policiers et des touristes, dont de nombreux Argentins, ont commencé à former une longue queue serpentant sur la gigantesque Place de la Révolution. Les immeubles publics et édifices militaires étaient pavoisés de drapeaux cubains en berne.
Beaucoup, dans la foule, avaient attendu toute la nuit pour être parmi les premiers à saluer le «Che» dans le salon funéraire aménagé au pied du monument dédié au héros national cubain Jose Marti. La chapelle ardente sera accessible au public 16 heures par jour jusqu’à lundi soir.
Trente ans après sa mort en Bolivie, le peuple cubain peut enfin s’incliner devant les restes du mythique révolutionnaire cubano-argentin qui ne furent ramenés à Cuba qu’en juillet dernier, après avoir été découverts dans la fosse où ils avaient été jetés. Depuis son arrivée à La Havane, la dépouille était conservée au secret au ministère des Forces armées.
Plusieurs femmes sanglotaient en passant devant les coffrets mortuaires disposés en demi-cercle, avec au centre celui du «guérillero héroïque», fleuri d’une petite rose rouge emprisonnée dans un étui de cellophane.
Des groupes d’Argentins rendirent également hommage à leur compatriote. «Cuba oui, Yanquis non», criaient-ils en faisant flotter un drapeau de leur pays.
Un groupe de jeunes revêtus de tee-shirts frappés de l’effigie mythique du «Che» — regard perçant, cheveux au vent et béret noir étoilé — attendait son tour.
«C’est un devoir envers le «Che», envers la révolution. C’est le dernier honneur que nous pouvons lui rendre», expliquait Eduardo Llano, 31 ans, en attendant que la queue devienne moins dense pour s’y faufiler.
«Si seulement nous avions beaucoup d’hommes comme lui dans le monde, la justice y régnerait», assurait Yamile Gonzalvo, 30 ans.
«Nous aimons tous le «Che» comme s’il était vivant, a conclu Lina Gonzalez, 30 ans. Nous attendrons le temps qu’il faudra car c’est la seule occasion que nous avons de montrer notre affection et notre respect pour tout ce qu’il a fait pour nous».
Les ossuaires, gardés par des soldats en uniforme de parade, sont frappés d’une plaque portant les noms de chacun des guérilleros: celui d’Ernesto Guevara de la Serna/Che, mais aussi des Cubains Carlos Coello, Alberto Fernandez Montes de Oca, René Martinez Tamayo et Orlando Pantoja, ainsi que du Bolivien Simon Cuba Sarabia et du Péruvien Juan Pablo Chang Navarro. (AFP)


Une foule fervente a défilé samedi devant les ossuaires contenant les restes du révolutionnaire Ernesto «Che» Guevara et de six de ses compagnons de la guérilla bolivienne, exposés pour trois jours au pied du monument qui domine la Place de la Révolution à La Havane.Tôt le matin des enfants en uniforme d’écoliers, des jeunes, des vieillards, des femmes, des militaires, des...