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Actualités - DISCOURS

Il a inauguré hier les travaux du 10e congrès de cardiologie Hariri : le déficit prévu, une ligne rouge à ne pas franchir

Le premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier que l’Etat a dépensé sur les services sociaux bien plus que sur la reconstruction. Soulignant d’autre part la détermination du gouvernement à réduire autant que possible le déficit budgétaire, il a précisé que les 37% de déficit prévus dans le projet de Budget constituent de toute façon une «ligne rouge à ne pas franchir».
Le président du Conseil a tenu ces propos lors de l’ouverture des travaux du dixième congrès de l’association des cardiologues des pays du bassin méditerranéen, à l’hôtel «Summerland».
Y ont notamment assisté les députés Sleiman Kanaan et Khaled Saab, le président de l’Ordre des médecins, le Dr Fayek Younès, et plus de 600 médecins libanais, arabes et étrangers.
Prenant la parole à cette occasion, M. Hariri a commencé par lancer une pointe au président de l’Ordre des médecins en déclarant: «Dr Younès a voulu faire de ce congrès, qui devrait être médical et scientifique, un congrès sur les médecins et les hôpitaux». «La résurrection de l’Etat contrecarre les intérêts d’un grand nombre de personnes. (...) D’où les tiraillements qui, de temps à autre, comme durant les dernières semaines, nous gênent. Mais grâce au dialogue ouvert et aux discussions, nous sommes parvenus à l’élaboration d’un budget que le gouvernement s’engage à respecter et qui sera débattu à l’Assemblée nationale», a-t-il dit avant de préciser: «La question des recettes et des dépenses est sujet à débats mais le gouvernement ne dépassera en aucun cas le déficit prévu».
Evoquant sur un autre plan le dossier des hôpitaux, des médecins et des soins hospitaliers, le premier ministre a déclaré: «Le congrès dont les travaux se déroulent aujourd’hui à Beyrouth n’aurait pas pu avoir lieu si l’Etat n’avait pas assuré la sécurité et l’infrastructure nécessaires à sa tenue (...). Le gouvernement ne s’est pas contenté de construire des routes et de réhabiliter le réseau électrique et téléphonique, l’aéroport et le port. Il a également réalisé un travail gigantesque au niveau des services sociaux», a-t-il ajouté. Et de poursuivre à ce sujet: «Tout le monde sait qu’il y a cinq ans, le salaire minimum était de 118.000 L.L., ou l’équivalent de 35 dollars à l’époque. Aujourd’hui, il est de 300.000 L.L., l’équivalent de 200 dollars. Je ne dis pas que ce montant est considérable mais je cherche à donner une idée de ce qu’était le salaire minimum et de ce qu’il est actuellement», a souligné le chef du gouvernement.

Le gaspillage

D’autre part, tout en reconnaissant le gaspillage de l’Etat, le président Hariri a toutefois rappelé que les dépenses médicales au Liban n’ont jamais atteint, depuis l’indépendance, le volume actuel. «De toute manière, a-t-il ajouté, on exagère trop quand il s’agit du gaspillage comme si toutes les dépenses du gouvernement ne sont que gaspillage... Quoi qu’il en soit, nous devons y mettre un terme car c’est le peuple libanais qui paie cet argent gagné à la sueur de son front», a dit M. Hariri avant de poursuivre: «Des rumeurs circulent dans le pays visant à créer un climat de défiance. C’est là une chose grave. Certes, nous avons des problèmes, comme dans tous les pays du monde (...) La plupart des Etats ont des problèmes de déficit budgétaire, de salaires, de taxes et d’impôts, qui prouvent bien que l’Etat existe. Le débat en cours aujourd’hui dans le pays est sain. Nous devons tous en discuter pour trouver les solutions adéquates. En d’autres termes, a-t-il précisé, le Libanais à revenu limité devrait payer moins d’impôts que le fortuné». Et le président Hariri de conclure dans une allusion évidente à l’opposition: «On n’a pas le droit d’invoquer l’amour du Liban, sa souveraineté et son indépendance tout en s’acharnant à les détruire».
Notons que le président de l’Ordre des médecins, le Dr Fayek Younès, avait pris la parole avant le premier ministre pour se plaindre notamment que les médecins paient deux impôts: l’un légal et l’autre «milicien». Il a ainsi demandé au chef du gouvernement de mettre un terme à ces pratiques illégales.
Le premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier que l’Etat a dépensé sur les services sociaux bien plus que sur la reconstruction. Soulignant d’autre part la détermination du gouvernement à réduire autant que possible le déficit budgétaire, il a précisé que les 37% de déficit prévus dans le projet de Budget constituent de toute façon une «ligne rouge à ne pas...