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Actualités - CHRONOLOGIE

La détente s'accentue avec les palestiniens

Israël a multiplié au cours des dernières vingt-quatre heures les gestes de détente avec les Palestiniens, au lendemain du sommet Arafat-Netanyahu, tenu à Erez sous l’égide du médiateur américain Dennis Ross. Toutefois, le processus de paix lui-même reste bloqué, sans guère d’espoir d’avancée à court terme, même si le dialogue sécuritaire, lui, a repris.
Jeudi, l’Etat hébreu a accepté de débloquer près de 50 millions de dollars dus aux Palestiniens. En outre, le gouvernement Netanyahu va autoriser les territoires palestiniens à tripler leurs importations en provenance des pays arabes, ainsi que l’a annoncé le ministre du Plan et de la Coopération Nabil Chaath. Enfin, le bouclage des territoires a été quelque peu assoupli et près de 52.000 Palestiniens de Cisjordanie et Gaza sont désormais autorisés à venir en Israël et à Jérusalem-Est, a annoncé un porte-parole militaire israélien.
Pour leur part, les Palestiniens ont repris leur coopération sécuritaire avec Tel-Aviv et des responsables des deux parties ont tenu des réunions de travail mercredi puis de nouveau jeudi.
Ces mesures, susceptibles d’aider à restaurer une confiance gravement dégradée, sont fait suite au sommet tenu mercredi à l’aube par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat.
Pendant le sommet, M. Netanyahu a accepté de reverser le produit des taxes prélevées par Israël pour le compte de l’Autorité palestinienne, qu’il avait gelé le 1er août, en violation des accords d’autonomie.
«Les Israéliens nous ont informés qu’ils allaient transférer la totalité des fonds dus, soit 170 millions de shekels (48 millions de dollars), dans les jours à venir», a déclaré M. Chaath. Les Palestiniens ont demandé à Israël de leur verser des intérêts de retard, a-t-il ajouté sans en spécifier le montant.
M. Netanyahu avait retenu les fonds en affirmant vouloir ainsi faire pression sur l’Autorité palestinienne pour qu’elle réprime les intégristes armés, qui ont revendiqué des attentats à la bombe cet été à Jérusalem-Ouest.
MM. Arafat et Netanyahu se sont vus à la suite d’une tentative d’assassinat ratée perpétrée par Israël le 25 septembre contre un dirigeant islamiste palestinien en Jordanie. Israël a dû ensuite relâcher le fondateur du Hamas, cheikh Ahmed Yassine, pour apaiser le roi Hussein, furieux de l’attentat commis dans sa capitale.
M. Arafat a été mécontent que M. Netanyahu ait initialement remis cheikh Yassine au roi Hussein, alors que lui-même venait d’engager une répression contre le Hamas suite aux pressions israéliennes.
«M. Arafat a été très pessimiste à la lumière des récents événements», a déclaré un responsable palestinien. «Mais par la suite, il a eu le sentiment qu’il y avait une possibilité de réaliser des progrès», a-t-il dit.
Au moins pour l’instant, ces progrès ne sont perceptibles que sur le plan économique.
M. Chaath a indiqué que l’Autorité palestinienne et Israël allaient signer un nouvel accord commercial, la semaine prochaine, qui va autoriser les Palestiniens à importer trois fois plus de marchandises des pays arabes voisins.
Les deux parties vont aussi débattre de la possibilité pour les Palestiniens de prélever directement des taxes d’importation sur les marchandises achetées aux pays arabes. Actuellement, la puissance occupante exerce un contrôle total sur les frontières des zones autonomes. C’est Israël qui prélève les taxes avant de les remettre, en principe, à l’Autorité.
Israël a multiplié au cours des dernières vingt-quatre heures les gestes de détente avec les Palestiniens, au lendemain du sommet Arafat-Netanyahu, tenu à Erez sous l’égide du médiateur américain Dennis Ross. Toutefois, le processus de paix lui-même reste bloqué, sans guère d’espoir d’avancée à court terme, même si le dialogue sécuritaire, lui, a repris.Jeudi,...