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Actualités - CHRONOLOGIE

Les ondes de choc se multiplient en Israël après l'affaire Mechaal "Je ne supporte plus Netanyahu" déclare David Lévy, qui menace de démissionner

«JE NE SUPPORTE PLUS NETANYAHU», DÉCLARE
DAVID LÉVY, QUI MENACE DE DÉMISSIONNER

Le fiasco retentissant du Mossad n’en finit pas de secouer le gouvernement israélien. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères David Lévy a dénoncé la tentative d’assassinat de Khaled Mechaal, chef du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas, le 25 septembre à Amman, et menacé de dimissionner. Deuxième coup dur pour Benjamin Netanyahu: un ancien chef des services de renseignement Nahum Admoni a renoncé à participer à une commission d’enquête. (VOIR AUSSI PAGE 9).

M. Admoni ayant défendu dans les médias l’opération ratée du Mossad, le conseiller juridique du gouvernement israélien, Elyakim Rubinstein, l’a averti que cette prise de position le disqualifiait comme membre d’une commission chargée de départager les responsabilités dans cette affaire.
Il sera remplacé par l’ancien commandant de l’aviation israélienne, le général de réserve Dan Tolkovsky, ajourd’hui homme d’affaires, a indiqué la radio israélienne.
Les trois membres de la commission d’enquête — nommés par le gouvernement — avaient commencé mardi à entendre à huis clos des témoignages sur la tentative d’assassinat.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont dépend directement le Mossad, a refusé de constituer une commission d’enquête d’Etat qui aurait eu plus de pouvoir et aurait pu réclamer sa démission.
La commission est présidée par l’ancien conseiller juridique du ministère de la Défense, M. Youssef Chekhanover. Elle comprend également l’ex-chef de la police, M. Rafi Peled.
De son côté, M. Lévy, à sa sortie de l’hôpital après deux jours de traitement pour une alerte cardiaque, a indiqué à la presse que la question de son maintien au gouvernement se posait après l’opération du service secret effectuée sur le sol d’un pays ami.
Il a largement mis ses problèmes de santé sur le compte de ses relations difficiles avec le premier ministre, affirmant qu’il n’avait «pas dormi» après l’attentat du 25 septembre.

Weizman optimiste

«Je n’ai jamais caché que j’étais opposé au principe même d’une telle opération. Le problème n’est pas qu’elle ait échoué, c’est qu’il ne fallait pas l’entreprendre», a-t-il dit.
«Cela a causé de grands dommages à Israël. Si on m’avait demandé mon avis, je m’y serais opposé», a ajouté M. Lévy.
«Je m’interroge toujours pour savoir si je dois rester dans ce gouvernement. La question qui se pose est s’il existe une chance de continuer le processus de paix. Si j’arrivais à la conclusion qu’on ne peut rien faire, je m’en irais. C’est à cinquante-cinquante», a-t-il dit.
M. Lévy entretient traditionnellement des relations tendues avec M. Netanyahu, qu’il accuse de l’écarter des décisions importantes.
«Je ne supporte plus ce type», a-t-il dit mardi à des proches sur son lit d’hôpital, selon le quotidien «Haaretz».
Le chef de la diplomatie, qui dirige un petit parti de droite (cinq députés), Guesher, dissident du Likoud de M. Netanyahu, a déjà menacé à plusieurs reprises de démissionner depuis la formation du gouvernement en juin 1996.
Un porte-parole de l’hôpital a indiqué que M. Lévy, âgé de 59 ans et qui a déjà souffert d’une crise cardiaque il y a six ans, se portait bien. Le ministre des Affaires étrangères est un gros fumeur et souffre d’une certaine surcharge pondérale.
Mais si les nuages continuent de s’amonceler à la suite de l’affaire Mechaal, les relations avec la Jordanie vont aller mieux, ainsi que l’a prédit Ezer Weizman. Le président israélien, qui achève une visite de quatre jours à Washington, a déclaré hier au cours d’une conférence de presse: «Il y a eu, appelons cela une péripétie. Mais je crois qu’en fin de compte, la raison et le bon sens prévaudront et que les choses sont en train de se décanter».
M. Weizman a décrit la Jordanie comme «un ami très gentil, intime et constructif», rappelant que le nouvel ambassadeur israélien à Amman, Oded Eran, venait de présenter ses lettres de créance. «J’espère et je prie que tout cela s’apaise», a-t-il déclaré.
M. Weizman a écarté l’idée que la commission d’enquête puisse vouloir protéger le chef du gouvernement. «Ce n’est pas une commission de complaisance qui va essayer d’être gentille avec le premier ministre», a-t-il déclaré. «Je ne pense pas qu’ils ne seront pas honnêtes et objectifs», a-t-il ajouté, rappelant que les premiers ministres israéliens étaient directement responsables des agissements du Mossad.


«JE NE SUPPORTE PLUS NETANYAHU», DÉCLAREDAVID LÉVY, QUI MENACE DE DÉMISSIONNERLe fiasco retentissant du Mossad n’en finit pas de secouer le gouvernement israélien. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères David Lévy a dénoncé la tentative d’assassinat de Khaled Mechaal, chef du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas, le 25 septembre à Amman,...