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Actualités - CHRONOLOGIE

Joumblatt : c'est le retour au climat de 75

Le ministre des Déplacés Walid Joumblatt, a estimé que le Liban «revient quelque peu à l’ambiance de 1975» et a critiqué à nouveau les appels au respect du pluralisme.
M. Joumblatt s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec une délégation du mouvement Amal, dirigée par le député Ali Hassan Khalil.
«Ce genre de rencontres sert à la coordination entre les partis et forces vives nationalistes, arabes et islamiques pour contrer les appels au retour au pluralisme civilisationnel et culturel», a déclaré M. Joumblatt.
Selon lui, ces appels visent à «mettre sur un même pied l’occupation israélienne et la présence syrienne, reconnue légalement par Taëf». «Il s’agit de voix isolationnistes. Elles s’éteignent puis semblent renaître avec plus de force. Voilà où nous en sommes», a-t-il dit.
Accusant le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright d’avoir inspiré cette campagne en faveur du pluralisme, le chef du Parti socialiste progressiste a ajouté: «(Mme) Albright a tenu des propos auxquels personne n’a réagi, sauf nous. Elle parle de chrétiens, de musulmans et de druzes, exactement comme Radio-Israël».
«Ainsi, après avoir réussi avec l’aide politique et militaire de la Syrie à faire échec à tous les projets de partition, nous entendons un nouveau refrain en faveur de l’effritement des Libanais. Il semble donc que nous soyons un peu revenus au climat de 1975», a-t-il assuré.
M. Joumblatt a d’autre part réclamé «une amélioration» de l’accord de Taëf, demandant notamment «l’abolition du confessionnalisme politique et l’arabisation des institutions, comme les universités et les écoles».
«Nous insistons sur l’arabisation car, il y a peu de temps, un doyen respectable s’est prononcé pour l’effritement, en parlant des berbères, des coptes, des chrétiens, etc. Il aurait fallu le mettre en prison», a-t-il dit, dans une allusion à un discours prononcé il y a quelques mois par le recteur de l’USJ, le père Sélim Abou, qui avait notamment dénoncé la pensée unique caractérisant le discours politique actuel.
Sur un autre plan, M. Joumblatt a déclaré qu’il n’avait «rien contre un budget austère, à condition qu’il soit équilibré».
Le ministre des Déplacés Walid Joumblatt, a estimé que le Liban «revient quelque peu à l’ambiance de 1975» et a critiqué à nouveau les appels au respect du pluralisme.M. Joumblatt s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec une délégation du mouvement Amal, dirigée par le député Ali Hassan Khalil.«Ce genre de rencontres sert à la coordination entre les partis et...