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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Elle a rencontré hier les représentants du patronat et des ouvriers La commission des finances réclame une surveillance plus stricte des dépenses publiques

Elle a rencontré hier les représentants du patronat et des ouvriers


La commission parlementaire des Finances a rencontré hier les représentants du patronat et des ouvriers dans le cadre des réunions qu’elle a entamées pour examiner les moyens d’assainir les finances de l’Etat et de régler la crise économique. La réactivation des organismes de surveillance figure en tête des mesures préconisées par la commission et consignées dans un communiqué lu à la presse à l’issue des débats.
La commission a tenu sa réunion sous la présidence de M. Khalil Hraoui et en présence de 31 députés, des représentants d’une vingtaine d’associations et de rassemblements économiques, ainsi que d’une délégation de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) conduite par son président, M. Ghanim Zoghbi.
Au début de la réunion, M. Hraoui a prononcé une allocution mettant l’accent sur la nécessité de «renforcer la confiance qui est un facteur permettant d’attirer les investissements et d’augmenter le produit national, donc d’améliorer les recettes de l’Etat». «Si le déficit budgétaire demeure aussi important, on se demande ce qui va se passer, a-t-il ajouté. S’il
est vrai que la création de nouvelles recettes, la réforme du système fiscal, la limitation du plafond de la dette et la mise en place d’une politique avec des priorités différentes constituent le début d’une nouvelle ère, le renforcement de la confiance du citoyen dans l’Etat est le début de tout processus de redressement».
«Nous avons accompli de grandes réalisations sur les plans politique et social, a encore dit M. Hraoui. Mais il ne faut pas que ces succès soient ébranlés par une situation financière et économique chancelante et critique».
Les représentants des organismes économiques et les députés présents ont ensuite examiné les moyens d’assainir les finances de l’Etat. Les représentants du patronat ont ainsi soumis aux membres de la commission les propositions qu’ils avaient préparées la veille et qui s’articulent autour des points suivants:
— Réduire coûte que coûte et par n’importe quel moyen le déficit budgétaire.
— Comprimer les dépenses et les limiter aux besoins essentiels.
— Réactiver la perception des impôts et l’étendre à toutes les régions libanaises avant d’envisager la création de nouvelles taxes.
— Faire en sorte que la politique d’austérité que le gouvernement se promet de mettre en place ne se traduise pas par une paralysie de l’économie.
A l’issue de la réunion, le rapporteur de la commission, M. Fayez Ghosn, a exposé aux journalistes les recommandations adoptées à l’issue des débats:
— Mettre en place une surveillance efficace à tous les niveaux des dépenses publiques, notamment pour ce qui concerne les activités des entreprises publiques et des caisses qui échappent à tout contrôle.
— Commencer un processus de réforme radicale permettant de produire une administration efficace qui serait au service du citoyen et du redressement économique, au lieu de constituer un fardeau pour l’économie à cause de la routine, des pots-de-vin et des intérêts privés. Cela doit passer par l’amélioration de la situation des fonctionnaires.
— Elaborer un plan de redressement économique où aucun secteur ne sera lésé et qui aboutirait à un développement équilibré des différents secteurs de l’économie et des diverses régions et qui prendrait en compte le développement du cadre humain.
— Faire en sorte que le redressement économique ne se fasse pas au détriment du développement social. L’Etat se doit de préserver la solidarité sociale entre les Libanais.
— Réactiver la perception des impôts, créer de nouvelles recettes et simplifier les formalités administratives des citoyens. Car il n’est plus possible de continuer avec les méthodes actuelles qui sont primitives et qui encouragent les pots-de-vin.
— Cesser toute dépense extrabudgétaire.
— Garantir tous les moyens nécessaires pour permettre à toutes les parties de participer à la prise des décisions économiques nationales. Cela doit passer par la création du Conseil économique et social et la mise en œuvre des lois au niveau des autorités locales, notamment les municipalités, les cazas et les mohafazats.
— Ouvrir la porte à une plus grande participation du secteur privé aux initiatives sociales que l’Etat ne peut pas prendre en charge tout seul.
Les parties présentes ont par ailleurs mis l’accent sur l’importance de la poursuite du dialogue.
L’Association des industriels a, pour sa part, publié un communiqué comprenant des propositions susceptibles, selon elle, de relancer la production industrielle. Ces propositions s’articulent autour des points suivants: le développement du cadre humain à travers une amélioration des compétences, la mise en place d’une législation moderne et la conclusion d’une série d’accords commerciaux qui renforceraient les capacités d’exportation des produits libanais.
Le communiqué précise que l’application de ces mesures permettrait un accroissement du secteur industriel de 10% par an et créerait 15.000 emplois.
Elle a rencontré hier les représentants du patronat et des ouvriersLa commission parlementaire des Finances a rencontré hier les représentants du patronat et des ouvriers dans le cadre des réunions qu’elle a entamées pour examiner les moyens d’assainir les finances de l’Etat et de régler la crise économique. La réactivation des organismes de surveillance figure en tête...