Il a conféré hier avec le chef de l'état Jones : la politique américaine au Liban n'a pas changé

IL A CONFÉRÉ HIER AVEC LE CHEF DE L’ÉTAT
A l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, l’ambassadeur américain au Liban, M. Richard Jones, a déclaré hier que «la politique des Etats-Unis au Liban n’a pas changé, et la visite du secrétaire d’Etat, Mme Madeleine Albright, est venue conforter cette politique». «Washington ne néglige pas les négociations israélo-syriennes, dans le cadre desquelles le moindre progrès peut se répercuter positivement sur le dossier libanais», a-t-il ajouté, précisant toutefois, que «si les négociations israélo-palestiniennes sont actuellement le centre d’intérêt des Etats-Unis, c’est parce que le progrès y semble plus probable».
L’ambassadeur américain a révélé que la discussion avec M. Hraoui a tourné autour des négociations qui se déroulent depuis quelques jours à New York entre Israéliens et Palestiniens. M. Jones a nié avoir de nouvelles informations sur le sujet. «Le secrétaire d’Etat américain a annoncé une tournée prochaine du coordinateur du processus de paix, M. Dennis Ross, au Proche-Orient, tournée qui devrait donner des résultats décisifs», a-t-il ajouté.
M. Jones a nié que les Etats-Unis aient négligé les dossiers syrien et libanais, ne s’activant que sur le plan des négociations israélo-palestiniennes. «Mme Albright a eu hier (lundi) une entrevue avec le ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, et a examiné avec lui les possibilités de rapprocher les points de vue syrien et israélien», a-t-il dit, précisant que«cela était l’un des principaux buts de la visite qu’elle a effectuée dans la région».
L’ambassadeur américain n’a pas manqué de souligner «l’importance capitale de la reprise des réunions entre les responsables syriens et israéliens, ce qui aurait nécessairement des répercussions positives sur le dossier libanais». «Si nous nous penchons actuellement sur les négociations entre Palestiniens et Israéliens, c’est parce que nous avons la conviction que nous allons réaliser des progrès sur ce plan», a-t-il ajouté.
M. Jones a par ailleurs considéré qu’«aucun changement n’a eu lieu dans la politique des Etats-Unis au Liban, et que la visite du secrétaire d’Etat américain n’était que l’affirmation de cette politique».
L’ambassadeur américain était accompagné du nouveau chargé d’affaires de l’ambassade américaine, M. Greg Berry, qu’il a présenté au président de la République.