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Actualités - CHRONOLOGIE

Annonçant le report des projets prévus dans le plan des 800 millions Hariri formel : pas de nouvelles dépenses sans nouvelles ressources

ANNONÇANT LE REPORT DES PROJETS PRÉVUS DANS LE PLAN DES 800 MILLIONS
Le premier ministre a annoncé que «l’exécution des projets prévus dans le plan des 800 millions de dollars sera reportée jusqu’à ce que les montants nécessaires soient trouvés. Ce plan, a-t-il fait valoir, doit permettre en outre de réduire le déficit budgétaire».
M. Hariri s’exprimait au cours d’un briefing organisé à son domicile, à Koraytem. Le premier ministre en a profité pour appeler à un «dialogue ouvert, serein et positif» si l’on veut parvenir à un accord sur le point.
Il a précisé que le rejet d’une surtaxe de 5.000 L.L. sur l’essence n’est pas définitif mais qu’il s’agissait plutôt d’une question de «timing».
Le premier ministre a également affirmé que les chiffres du budget «seront rendus publics dans les délais légaux, le déficit prévu devant être acceptable, eu égard à la situation générale dans le pays». Il a poursuivi que «le taux du déficit dans le budget 1998 sera considérablement inférieur au taux que l’on atteindra à la fin de 1997».

L’avantage de la crise

Estimant que «l’avantage de la dernière crise (allusion au vote sur le projet des 800 millions de dollars en Conseil des ministres) est d’avoir permis de prendre conscience de notre mauvaise situation» — du déficit budgétaire —, M. Hariri a poursuivi: «Même si le plan d’emprunt est voté tel quel, le gouvernement devra désormais arrêter toutes les mesures nécessaires pour améliorer la collecte des impôts et taxes et contrôler toutes les sources de gaspillage, sinon aucune amélioration de la situation économique n’est à espérer».
Stigmatisant les «pressions politiques» qui entravent la lutte contre le gaspillage, M. Hariri a estimé que celui-ci peut revêtir plusieurs aspects (l’exigence de quitus dans les opérations de vente, d’héritage, la non collecte, etc.).
Le premier ministre devait insister sur la nécessité non seulement d’assurer la perception la plus large des impacts mai aussi d’accomplir de plus grands efforts dans le mode de collecte. A ce propos, il a affirmé qu’une décision en ce sens ressort d’une «décision politique qui engage la responsabilité collective de tout le pays».
Rendant hommage aux efforts des services du ministère des Finances, M. Hariri a rappelé que la collecte de l’impôt sur le revenu est en train d’augmenter de plus de 25% par an, une tendance, selon lui, qui devra aller crescendo.

Idée-slogan

«Pas de nouvelles dépenses sans nouvelles ressources»: une idée-slogan que M. Hariri devait reprendre à plusieurs reprises, soulignant que l’instauration de nouvelles taxes douanières et de la surtaxe proposée sur le prix de l’essence ne sont pas, à elles seules, suffisantes. «Nous n’accepterons pas que le destin du pays fasse l’objet de surenchères», a encore affirmé M. Hariri, avant d’écarter l’idée d’une exécution de tous les projets prévus — et même le projet de développement de la région de Baalbeck-Hermel — si les ressources nécessaires à leur financement ne sont pas assurées.
Revenant sur l’urgence d’améliorer la collecte de l’impôt, M. Hariri a souligné à ce propos la nécessité d’adopter une législation susceptible d’assurer une meilleure collecte. «Il nous faut trouver de nouveaux impôts basés sur le pouvoir d’achat des citoyens et qui ne les toucheraient pas indifféremment, de manière à protéger les couches défavorisées», a-t-il encore indiqué.
Se déclarant favorable à une «taxe sur la valeur ajoutée» (TVA), il a déploré le fait que les montants de certaines taxes soient inférieurs à ceux initialement prévus dans le budget, comme pour la taxe mécanique par exemple.

Transparence

M. Hariri devait revenir à plus d’une reprise sur certaines idées. Il a notamment insisté sur la nécessité d’une responsabilité partagée entre le gouvernement et le Parlement s’agissant de la réforme administrative et de la lutte contre le gaspillage.
Par quels mécanismes concrets?
Il répond: «Si une décision politique en ce sens est prise collectivement, les mécanismes ne sont pas difficiles à trouver».
Promettant une plus grande transparence désormais à l’égard des citoyens quant à l’affectation des dépenses et ressources, le premier ministre s’est dit disposé à défendre l’instauration d’un impôt sur la fortune. «Nous mettrons en œuvre, a-t-il ajouté, tous les moyens légitimes pour protéger la stabilité monétaire dans le pays et augmenter la croissance».
A une question sur une éventuelle dévaluation de la livre libanaise, M. Hariri devait répondre par un «non» catégorique, estimant qu’une telle décision aurait pour effet de déboucher à moyen terme (un an, si elle était adoptée) sur une inflation, l’augmentation des intérêts sur la livre libanaise et par conséquent celle des intérêts sur la dette publique.
«Jamais nous n’accepterons d’être entraînés à une telle mesure», a insisté M. Hariri.
Sur la nécessité d’élargir la base de l’économie, et en référence au ratio de la dette sur le PIB, M. Hariri a souligné l’urgence d’améliorer rapidement celui-ci en développant tous les secteurs productifs et surtout en insistant sur deux d’entre eux: le tourisme et les services, susceptibles d’entraîner une croissance rapide. A ce propos, il a rappelé le rôle du secteur privé, qui doit réaliser les investissements susceptibles de créer un tourisme de qualité pour les touristes du Golfe notamment.
M. Hariri a enfin qualifié «d’irresponsable» la décision prise par le syndicat des hôpitaux de percevoir directement des malades les frais des soins entraînés par leur état de santé.

ANNONÇANT LE REPORT DES PROJETS PRÉVUS DANS LE PLAN DES 800 MILLIONSLe premier ministre a annoncé que «l’exécution des projets prévus dans le plan des 800 millions de dollars sera reportée jusqu’à ce que les montants nécessaires soient trouvés. Ce plan, a-t-il fait valoir, doit permettre en outre de réduire le déficit budgétaire».M. Hariri s’exprimait au cours...