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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Greenpeace : le danger des déchets toxiques italiens demeure Selon Fouad Hamdane un grand nombre de barils suspects aurait été enterré dans certains sites


Selon Fouad Hamdane un grand nombre de barils suspects
aurait été enterré dans certains sites
Le porte-parole de Greenpeace, M. Fouad Hamdane, a donné hier matin une conférence de presse sur le problème des déchets toxiques italiens qui, selon lui, n’a pas été définitivement réglé. Ces déchets, rappelle-t-on, avaient été introduits illégalement au Liban en 1987. Selon M. Hamdane, «les déchets importés d’Italie en 1987 n’auraient pas tous été renvoyés en Europe en 95-96, comme l’ont affirmé certains responsables, mais un grand nombre de barils contenant ces produits toxiques serait toujours enterré dans certains sites».
«Un rapport du ministère de l’Environnement (11 juin 1997) et un autre de la société britannique pour le traitement des déchets, Eurotech (23 mai 1997) dévoilent qu’une partie seulement des fûts de produits toxiques italiens ont été renvoyés en Europe en 1995», a-t-il poursuivi.
«Huit nouveaux barils, qui contiennent des déchets pouvant être toxiques, ont été récemment découverts à Tripoli, près de la rivière Abou-Ali», a précisé M. Hamdane. «Nous avons prélevé des échantillons de ces déchets, a-t-il ajouté, et nous allons effectuer une étude de ces échantillons et adresser les résultats au ministère de l’Environnement».
D’après le porte-parole de Greenpeace, «les déchets italiens seraient enterrés non seulement dans les carrières de Chnanaïr et à Ouyoun el-Simane, mais également dans les régions de Zelahmaya, Halat, Abou-Ali (Tripoli), Rayak, Zahrani et Beddaoui, comme l’indiquent des échantillons prélevés dans ces sites».
«Dans toutes ces régions, il est urgent de se débarrasser des barils restants, mais aussi de décontaminer la terre dans laquelle ils étaient enfouis, afin d’écarter le danger de pollution des eaux souterraines», a précisé M. Hamdane qui a souligné l’urgence de cette opération avant les premières pluies.
«Ces matières, comme le «Nonyl Phénol», qui se trouve à Zelahmaya par exemple, sont cancérigènes pour la plupart», a-t-il ajouté.
Quant aux relations de Greenpeace avec le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, M. Hamdane les a qualifiées de bonnes. «Le ministre de l’Environnement est tout à fait disposé à régler définitivement ce problème, et il coopère régulièrement avec nous», a-t-il affirmé. «Mais l’action reste lente», a-t-il ajouté.
Commentant le transport des déchets du site de Monteverde à l’incinérateur de la Quarantaine, M. Hamdane s’est félicité de cette mesure, et a espéré que tous les problèmes relatifs aux déchets trouveront bientôt une issue pareille. Ces déchets devraient être recyclés à la Quarantaine, et non pas incinérés. Rappelons qu’ils avaient été transportés secrètement à Monteverde depuis sept mois, et qu’ils menaçaient de polluer l’eau potable de Beyrouth, selon des experts en environnement.
Pourquoi l’affaire des déchets provenant d’Italie a-t-elle tellement duré? «Cette affaire revêt un aspect politique que nous préférons ne pas aborder», a-t-il affirmé. «Mais il n’y aura plus d’importation de déchets toxiques au Liban, a ajouté M. Hamdane, grâce à une décision du ministre de l’Environnement qui l’interdit, et à la campagne qui a été menée contre ce genre d’opérations».
Selon Fouad Hamdane un grand nombre de barils suspects aurait été enterré dans certains sitesLe porte-parole de Greenpeace, M. Fouad Hamdane, a donné hier matin une conférence de presse sur le problème des déchets toxiques italiens qui, selon lui, n’a pas été définitivement réglé. Ces déchets, rappelle-t-on, avaient été introduits illégalement au Liban en 1987. Selon...