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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le mouvement syndical rejette le plan fiscal du gouvernement

La Confédération générale des travailleurs du Liban a mis en garde contre de nouveaux impôts, estimant que le déficit budgétaire ne pourra être comblé que par la lutte contre la corruption politique et administrative, la réactivation du rôle des organismes de contrôle et l’adoption d’un véritable régime d’austérité. Elle a menacé en outre de recourir à la grève au cas où le gouvernement venait à décider de nouveaux impôts et à relever le prix de l’essence. Le bureau de la centrale syndicale a tenu hier, sous la présidence de M. Ghanim Zoghbi, une réunion qui a été consacrée à la conjoncture socio-économique.
Il a fait paraître un communiqué dans lequel il exprime son étonnement de voir le gouvernement relancer l’idée de nouvelles impositions fiscales pour combler le déficit budgétaire à un moment où l’on s’attendait plutôt à des mesures d’allègement, au seuil de la nouvelle année scolaire.
Le communiqué souligne que le gouvernement pourra recourir à d’autres palliatifs pour combler ce déficit et mener à bien le financement de ses projets. Les principales mesures seraient les suivantes:
1. Lutter contre la corruption politique et administrative et réactiver le rôle des organismes de contrôle.
2. Adopter un véritable régime d’austérité, en réduisant les dépenses publiques et en freinant le gaspillage.
3. Reconsidérer le processus de reconstruction, pour ce qui est notamment des priorités, récupérer les droits de l’Etat sur les biens-fonds maritimes et le marché du pétrole, et adopter l’impôt ascendant.
4. Etablir un impôt sur la plus-value foncière.
5. Rejeter la privatisation.
6. Protéger la main-d’œuvre libanaise contre la concurrence étrangère.
7. Soutenir les secteurs productifs, tels ceux de l’industrie et de l’agriculture.
De son côté, le président de la C.G.T.L. (non reconnue par l’Etat), M. Elias Abou-Rizk, a décrit le projet des 800 millions de dollars comme signifiant «davantage d’asphyxie sociale», mettant en doute qu’il soit au service de l’intérêt général. M. Abou-Rizk a ensuite avancé les propositions suivantes pour régler la crise socio-économique: adoption d’une politique d’austérité réelle, arrêt du gaspillage (ayant atteint, cette année seulement, les 1000 milliards de livres environ), réduction du nombre des ministères, suppression de départements fictifs, restriction du nombre des ambassades et des représentations à l’étranger, récupération des droits de l’Etat sur les biens-fonds maritimes et fluviaux, ainsi que sur des secteurs que le gouvernement a privatisés, tels que le téléphone cellulaire et le Casino du Liban, adoption de l’impôt ascendant, majoration des impôts sur les sociétés foncières et les appartements vacants, etc.
La Confédération générale des travailleurs du Liban a mis en garde contre de nouveaux impôts, estimant que le déficit budgétaire ne pourra être comblé que par la lutte contre la corruption politique et administrative, la réactivation du rôle des organismes de contrôle et l’adoption d’un véritable régime d’austérité. Elle a menacé en outre de recourir à la grève...