Un des militants du MUI, blessé dimanche, est décédé hier Le gouvernement déterminé à ferme la radio de Toufayli

Un des militants du MUI, blessé dimanche, est décédé hier


Le gouvernement est déterminé à aller de l’avant dans sa décision de fermer les médias opérant sans licence. Dans une prochaine étape, ce sera le tour de la station de radio de cheikh Sobhi Toufayli, à Baalbeck. C’est ce qu’ont annoncé hier des sources gouvernementales. Pendant ce temps, la procédure judiciaire engagée contre les personnes interpellées dimanche à Tripoli suit son cours et c’est aujourd’hui que les personnes arrêtées après les affrontements qui ont marqué la fermeture de la station de radio et de la chaîne de télévision du Mouvement d’unification islamique (MUI) comparaîtront devant le Tribunal militaire.
Un des quatre militants islamistes blessés dimanche lors de l’opération lancée contre les locaux des médias du MUI, est décédé hier soir des suites de ses blessures, ce qui porte à trois le nombre des personnes tuées lors du coup de force de dimanche. Abdel Nasser el-Masri avait été bléssé par balle à la tête. Il doit être enterré aujourd’hui à Tripoli, où la tension dans les milieux islamistes reste perceptible. Les forces de l’ordre continuent d’ailleurs de faire circuler des patrouilles dans cette ville. Après la mort du militant islamiste et étant donné que les 48 partisans du MUI arrêtés risquent une peine allant d’un mois à trois ans de prison, les autorités semblent craindre une explosion de colère des partisans de cheikh Saïd Chaabane.
Le commissaire adjoint du gouvernement près le Tribunal militaire, le juge Maysar Chakar, avait engagé des poursuites contre les 48 partisans du mouvement fondamentaliste, pour actes de violence contre des forces de l’ordre durant l’exercice de leurs fonctions, résistance à l’arrestation et destruction de matériel militaire. Il s’agit de Sahib et Bilal Saïd Chaabane, (fils du chef du MUI), Mohamed Ali Mir, Sadek Moustapha Hamadé, Mohamed Ragheb Zakiyé, Abdel Latif Moustapha Kozhaya, Khodr Moustapha Khodr, Walid Ahmed Jamous, Nazih Mohamed Mtoun, Mohamed Ahmed Harb, Fouad Samir Tahech, SUITE DE LA PAGE 1

Samir Ahmed Tiba, Sami Mohamed Chahal, Azzam Adnane Zohbi, Kassem Moustapha Komah, Mohamed Abdel Hay Saadé, Tarek Mohamed Masri, Moustapha Abdel Manah Khodr, Mahmoud Moustapha Nasser, Bilal Abdel Aziz Zohbi, Ahmed Abdel Wahab Jasir, Rifaat Ali Rifai, Abdel Nasser Mohamed Kaddour, Oussama Saleh Allouche, Tarek Moustapha Merhi, Mohamed Abdel Ghani Kassir, Abdel Kadir Adnane Zohbi, Nawaf Hammoud Haydar, Abdel Kadir Mohamed Jamil el-Gehn, Walid Mohamed Kabbout, Mohamed Masri, Bassem Osman, Ahmed Masmas, Mouïn Nasser, Ibrahim Hassan, Mohamed Kabbara, Mohamed Jafar, Tarek Kabbara, Naaman Ayoubi, Moustapha Maarabani, Mohamed Kouja, Mouïn Chucri Ahmed Obeid, Bilal Kawak, Issam Ahmed Cheikh, Khaled Moustapha Zohbi, Mohamed Ali et Adel Nasser.
De sources proches du gouvernement, on redoute que les incidents de Tripoli ne se reproduisent à Baalbeck où les autorités ont l’intention de fermer la station de radio de cheikh Sobhi Toufayli. Ces craintes ne peuvent pas en tout cas constituer un obstacle devant la mise en application de la décision du gouvernement imposant la fermeture de tout média opérant illégalement, à croire les mêmes sources. Si les autorités semblent intraitables sur ce point, il n’en demeure pas moins qu’elles prennent soin de ne pas donner de date pour la mise à exécution de leur décision. Entre-temps, la radio de cheikh Toufayli ainsi qu’une télévision opérant sans licence à Baalbeck continuent de braver l’interdit.
Dans la Békaa, seule une télévision, la télévision de Zahlé, qui émet sous la supervision de l’évêque grec-catholique de la ville, Mgr André Haddad, a décidé de cesser d’émettre hier. La chaîne a arrêté ses programmes, à la demande de Mgr Haddad, après avoir été priée de le faire par la branche de la Sûreté générale de Zahlé. L’évêque a toutefois exprimé le souhait, dans une déclaration, que la loi soit appliquée à tous, sans exception.
A Tyr aussi, la télévision «Al-Bassaer» qui fonctionnait auparavant sous le nom d’«Elissar» a également cessé d’émettre. La chaîne qui dépend administrativement du Conseil supérieur chiite était en période d’essai. Mais une source de ce média, citée par l’ANI devait préciser que la télévision reprendra incessamment ses programmes d’essai «parce qu’elle est devenue en règle».