Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La fermeture par la force des médias illégaux suscite des réactions négatives Chaabane réclame des poursuites judiciaires contre Hariri (photos)

La fermeture par la force des médias illégaux suscite des réactions négatives


La fermeture par la force des médias du Mouvement de l’unification islamique à Tripoli dimanche et de la «Voix de Beyrouth», la radio du congrès populaire de Kamal Chatila, hier, a suscité une vague de critiques dans le pays d’autant plus que la prise d’assaut des locaux de la radio-télévision du MUI a fait des morts et des blessés.
Le chef du MUI, cheikh Saïd Chaabane, a rendu le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, responsable des incidents de dimanche à Tripoli et a demandé qu’il soit déféré en justice.
Lors d’une conférence de presse hier, le chef intégriste a assuré que la radio de son mouvement «allait recommencer à émettre même à partir de l’extérieur du Liban». Il a ajouté que la fermeture des médias du MUI «est une décision américano-israélienne exécutée par le pouvoir libanais».
«Ce qui s’est passé hier (dimanche) à Tripoli est une grande catastrophe pour le pays, a déclaré cheikh Chaabane. Les responsables ont porté atteinte à la liberté des citoyens qui étaient sans armes et qui ont respecté le mot d’ordre de ne pas utiliser la violence contre les forces de sécurité (...). Si le pouvoir pense que les méthodes de répression sauvage pratiquées par les sionistes en Palestine occupée et au Liban-Sud ont réussi, il se trompe s’il pense qu’elles vont donner des fruits à Tripoli».
Selon lui, la «décision politique de fermer les médias du MUI émane (du secrétaire d’Etat américain Madeleine) Albright. Ils veulent museler les radios et les télévisions en prévision de la paix en gestation avec les sionistes. Leur décision vise une fraction bien déterminée des Libanais, les musulmans, qui estiment qu’Israël est un ennemi».
Cheikh Chaabane a demandé que le président Hariri soit traduit en justice, affirmant qu’il comptait engager des poursuites contre les responsables des incidents de Tripoli qui ont fait deux morts et quatre blessés dans les rangs des militants du MUI. Il a indiqué que «les musulmans du Liban n’ont pas de médias politiques s’exprimant en leur nom», soulignant que la radio qui est gérée par «Dar el-Fatwa» est un média religieux.
Cheikh Chaabane s’en est violemment pris à la «FTV du président Hariri qui encourage la prostitution et l’alcoolisme, ce qui est prohibé par l’islam».
Le Hezbollah a pour sa part fait paraître un communiqué estimant que les autorités auraient dû «déployer davantage d’efforts politiques pour éviter que du sang soit versé» lors de la prise d’assaut des locaux des médias du MUI. «Avons-nous besoin de deux morts et de plusieurs blessés à chaque fois qu’on veut fermer une radio ou une télévision?», ajoute le Hezbollah.
L’ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé, a de son côté «déploré» les incidents de Tripoli, affirmant que ce qui s’est passé «est le résultat d’une application erronée de la loi».
Les mesures prises par les FSI contre la «Voix de Beyrouth» ont également suscité diverses réactions négatives. Le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, est entré hier en contact avec le président Hariri après que des agents des services de sécurité eurent pénétré dans les locaux de la revue «el-Maoukef» (relevant du congrès populaire et qui abrite aussi le matériel d’émission de Radio Beyrouth) sans être munis d’un mandat de perquisition émanant des autorités judiciaires compétentes. Selon le communiqué publié par le syndicat, les agents de sécurité ont vérifié l’identité des personnes présentes et ont demandé des informations sur le directeur de la revue et de la radio, M. Mohammed el-Riz. «Nous condamnons ces agissements et nous ne permettrons plus à partir de maintenant que cela se reproduise», a déclaré M. Karam dans le communiqué.
La fermeture par la force des médias illégaux suscite des réactions négativesLa fermeture par la force des médias du Mouvement de l’unification islamique à Tripoli dimanche et de la «Voix de Beyrouth», la radio du congrès populaire de Kamal Chatila, hier, a suscité une vague de critiques dans le pays d’autant plus que la prise d’assaut des locaux de la...