Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les deux dirigeants sont accusés d'avoir violé la loi sur le financement électoral Clinton et Gore dans le collimateur de la justice américaine

Les deux dirigeants sont accusés d’avoir violé la loi sur le financement électoral


Le président américain Bill Clinton et le vice-président Al Gore sont directement visés par le ministère de la Justice dans les affaires de financement de la campagne électorale, ce qui, au minimum, place désormais une hypothèque sur les chances de M. Gore de remporter l’élection présidentielle de l’an 2000.
Deux enquêtes préliminaires, décidées par l’Attorney General (ministre de la Justice) Janet Reno, visent à déterminer s’il existe suffisamment de preuves à l’encontre des deux leaders démocrates pour justifier l’ouverture d’une enquête formelle sur d’éventuelles violations des lois sur le financement électoral.
L’annonce, il y a deux semaines, d’une première procédure à l’encontre de M. Gore a été suivie vendredi par l’ouverture d’une seconde procédure, cette fois contre M. Clinton, donnant ainsi un coup de fouet médiatique à une affaire qui piétine depuis des mois devant les commissions d’enquête du Congrès.
Nombre de républicains réclament d’ores et déjà la nomination d’un procureur indépendant — procédure normale lorsqu’un haut responsable de l’administration est inculpé dans une affaire de justice.
Même un sénateur démocrate, Russell Feingold, auteur d’une proposition de loi visant à réformer le système de financement, a estimé que Mme Reno devrait immédiatement nommer un procureur indépendant.
«Je pense que ce serait pour le mieux (pour le président) et pour le pays si nous avions un procureur indépendant», a estimé le sénateur du Wisconsin dans une interview à la chaîne NBC.
Les activités de M. Clinton et de son épouse Hillary ont déjà fait l’objet des attentions d’un procureur indépendant dans l’enquête, toujours en cours, sur le scandale politico-financier Whitewater. Mais cette affaire, contrairement aux scandales de financement, avait trait à des faits remontant bien avant son élection à la Maison-Blanche.
Les dernières accusations à l’encontre de MM. Clinton et Gore sont du même ordre.Ils auraient tous deux sollicité des fonds de campagne, à partir de la Maison-Banche. Selon le quotidien Washington Post, une partie de cet argent aurait été versée directement aux fonds de campagne pour la réélection du président, plutôt que sur un compte général du Parti démocrate, ce qui constituerait alors une violation de la loi qui interdit aux employés fédéraux de susciter des fonds de campagne à partir de bâtiments gouvernementaux.
M. Gore reconnaît avoir sollicité des fonds en téléphonant de la Maison-Blanche mais affirme n’avoir recueilli de l’argent que pour le financement général du parti.
Pour sa part, M. Clinton affirme ne pas se souvenir s’il a téléphoné ou non à des donateurs potentiels.
La Maison-Blanche estime que de toute façon le président n’est pas concerné par cette loi mais le vice-président a affirmé s’être servi d’une carte de crédit pour payer ses communications, ce qui semble indiquer, au minimum, une absence de règles clairement établies.
Le magazine Time rapporte dans sa dernière édition que la décision de Janet Reno a été provoquée par l’examen conjoint du ministère de la Justice et de la Sûreté fédérale (FBI) des relevés téléphoniques de M. Clinton, comparés aux dates de donations importantes faites au Comité national du Parti démocrate.
Mme Reno avait annoncé récemment qu’elle avait renforcé l’équipe chargée de l’enquête sur les financements douteux de la dernière campagne électorale des démocrates.
M. Gore, considéré comme probable candidat démocrate à la présidence américaine en l’an 2000, aurait également enfreint les lois électorales en participant à un meeting dans un temple bouddhiste, en marge duquel les participants avaient été invités à contribuer aux caisses du Parti démocrate.
Outre le ministère de la Justice, une commission à la Chambre des représentants et une commission sénatoriale enquêtent actuellement sur les contributions douteuses à la campagne électorale américaine de 1996, notamment d’origine étrangère. (AFP)
Les deux dirigeants sont accusés d’avoir violé la loi sur le financement électoralLe président américain Bill Clinton et le vice-président Al Gore sont directement visés par le ministère de la Justice dans les affaires de financement de la campagne électorale, ce qui, au minimum, place désormais une hypothèque sur les chances de M. Gore de remporter l’élection...