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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le PNL accuse Joumblatt de raviver les rancunes et de provoquer les chrétiens

Le Parti national libéral a exprimé ses regrets devant les propos tenus mercredi en Conseil des ministres, par le ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, à qui il a vivement reproché de «raviver les rancunes, de remuer le couteau dans la plaie et de provoquer les chrétiens».
«Nous pouvons dire que la majorité des chrétiens ne sont plus surpris par les réactions inspirées et télécommandées, par les voix qui s’élèvent, injurieuses, menaçantes, à chaque fois qu’une vérité est prononcée aux fins de rendre justice à la patrie, de défendre les fondements de son existence, ou qu’une remarque est formulée au sujet des souffrances de son peuple, du droit de la population à déterminer le sort de son pays et à s’occuper elle-même de ses affaires, ou encore à chaque fois qu’on rappelle les principes sur base desquels les pays se forment», a indiqué le PNL dans un communiqué qu’il a publié hier, au terme de sa réunion, tenue sous la présidence de son chef, M. Dory Chamoun.
Le PNL a estimé que «le seigneur de Bkerké et ceux qu’il représente ont eu leur lot des campagnes d’intoxication, dont les mobiles et les auteurs sont connus». Il a toutefois relevé que ces campagnes débouchent «sur des résultats contraires dans la mesure où elles confirment irréfutablement le bien-fondé des craintes des autorités religieuses et nationales et de leurs discours visant à préserver les constantes libanaises, et appelant à l’établissement d’un pays unifié, indépendant, souverain et libre et d’un Etat démocratique consacrant les principes de l’égalité, de la justice et les droits de l’homme».

Les détracteurs
du patriarche

Poursuivant sur sa lancée, le PNL a affirmé «regretter que M. Walid Joumblatt se joigne une nouvelle fois au groupe de détracteurs de Sa Béatitude, le patriarche Nasrallah Sfeir». Il a vivement reproché au ministre des Déplacés de «chercher à remuer le couteau dans la plaie et à approfondir les blessures, de raviver et d’attiser les rancunes, de provoquer et de défier les chrétiens». Tout en se disant conscient de la nature de la conjoncture et du climat actuels dans le pays, le PNL a affirmé «ne pas comprendre» l’attitude de M. Joumblatt à l’égard «des autorités religieuses, de ses amis et alliés, et de tous ceux qui œuvrent en toute loyauté et objectivité pour tourner la page d’un passé douloureux, effacer ses séquelles, réaliser la réconciliation, combattre la division, jeter les fondements d’une coexistence optimale dans la Montagne sur base du pardon, de la tolérance et du respect des spécificités, travailler pour éviter la tension et la confrontation, et barrer la route aux fauteurs de trouble».
Rappelons que M. Joumblatt s’était élevé, mercredi en Conseil des ministres, contre le discours tenu par le patriarche maronite et a plaidé vigoureusement en faveur en garde du maintien de la présence syrienne au Liban avant de mettre en garde contre «les tentatives de remettre sur pied les Forces libanaises».
Le PNL a ensuite affirmé craindre qu’il n’y ait un plan «programmé visant à faire échec au processus de retour des déplacés ou du moins à le retarder en attendant que se décante la situation sur le plan régional». Après avoir rejeté toute tentative d’inclure le dossier des déplacés «dans le bazar des tiraillements politiques» et de le laisser «à la merci de l’humeur et des intérêts des gens du Pouvoir», le PNL a constaté qu’«en dépit des discours retentissants et des promesses formulées, le dossier des déplacés continue de figurer au bas de l’échelle des priorités».
Le PNL a invité les déplacés en général et ceux de la montagne et de la banlieue sud notamment à «faire preuve de vigilance pour préserver leurs droits», à «ne plus jamais s’incliner devant les pressions exercées sur eux», à «se solidariser et à se tenir aux côtés de leurs autorités religieuses et politiques».
Le PNL a enfin estimé qu’il est encore prématuré de parler d’éventuelles répercussions positives de la visite du secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, la semaine dernière au Liban. Il a souligné que les principes sur lesquels elle avait insisté dans son discours à Baabda «font partie des constantes libanaises sur base desquelles nous voulons que l’unité nationale soit instaurée».
Le Parti national libéral a exprimé ses regrets devant les propos tenus mercredi en Conseil des ministres, par le ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, à qui il a vivement reproché de «raviver les rancunes, de remuer le couteau dans la plaie et de provoquer les chrétiens».«Nous pouvons dire que la majorité des chrétiens ne sont plus surpris par les réactions...