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Actualités - DISCOURS

L'ambassadeur d'Italie à la CCI : Le Liban doit améliorer sa gestion des dons internationaux

Les accords de coopération italo-libanais atteindront, sur les trois ans à venir, entre 150 millions à 250 millions USD et la partie «dons» se situera toujours entre 70 à 80%. C’est ce qu’a affirmé hier l’ambassadeur d’Italie au Liban, M. Carlo Calia, rappelant que le dernier accord en date s’élève à 69 millions USD et que la partie «dons» en atteint 80%. M. Calia s’exprimait ainsi au cours du déjeuner-débat donné en son honneur au «Relais» par la CCI-Liban, le chapitre libanais de la Chambre de commerce internationale.
M. Calia a estimé, par ailleurs, s’agissant du Proche-Orient, que l’on se trouve présentement dans une période «d’attente de conditions meilleures». Il a estimé qu’en ce qui concerne le Liban, il faut faire en sorte d’éviter que la dégradation de la situation dans la zone frontalière n’atteigne un «niveau tel que l’infrastructure pourrait être détruite».

M. Calia, qui évoquait le «rôle de l’Italie dans la reconstruction du Liban», a annoncé la prochaine visite du président de la République italienne, probablement en octobre ou en novembre.

Les négociations
avec l’UE

Evoquant les négociations en cours entre le gouvernement libanais et l’Union européenne en vue de l’adhésion du Liban à l’Europartenariat, M. Calia a rappelé que le premier ministre libanais a demandé expressément l’aide de M. Rodi, le premier ministre italien, à l’effet d’obtenir les délais nécessaires à l’adaptation des différents secteurs économiques libanais.
M. Calia a souligné que son gouvernement est prêt à aider les Libanais en les assistant dans leurs négociations avec Bruxelles. Autrement dit, il s’agit de les conseiller dans la manière de présenter les demandes d’exception auprès de Bruxelles.
L’ambassadeur d’Italie a précisé au passage que son gouvernement «ne demande rien en échange». Et M. Calia de conseiller aux Libanais: «Vous pouvez retarder votre entrée dans l’Europartenariat mais il faut éviter de la rejeter».
Indiquant que l’Italie continue de conserver son rang de premier partenaire commercial du Liban, M. Calia a estimé que le Liban doit recouvrer un rôle régional arabe de premier plan en «se définissant de nouvelles fonctions», d’autant plus que le monde arabe s’est beaucoup développé alors que le Liban était paralysé par la guerre. Ces nouvelles fonctions pourraient toucher l’hospitalisation et l’information, où les Italiens sont très performants et où il y a donc des possibilités de conclure des partenariats.
Evoquant la coopération italo-libanaise dans le domaine industriel, M. Calia a déploré que la main-d’œuvre locale soit chère, conseillant au Libanais d’opter pour des industries qui requièrent une main-dœuvre spécialisée et qualifiée et d’encourager dans ce sens l’enseignement et la formation technique. Le diplomate a expliqué en outre que c’est l’engagement au Liban d’une grande entreprise italienne (Ansaldo) qui a convaincu les autres entreprises italiennes de la solvabilité du pays et non les discours des politiques et des diplomates.
M. Calia a enfin exhorté les Libanais à «améliorer leur capacité de digérer les dons accordés par les pays amis», déplorant la perte de temps considérable propre à l’administration libanaise.
Il convient de souligner que le président de la CCI-Liban, M. Adnan Kassar, avait présenté M. Calia en rappelant son itinéraire de diplomate et en soulignant l’amitié séculaire qui lie les deux peuples.

Nayla ABI KARAM
Les accords de coopération italo-libanais atteindront, sur les trois ans à venir, entre 150 millions à 250 millions USD et la partie «dons» se situera toujours entre 70 à 80%. C’est ce qu’a affirmé hier l’ambassadeur d’Italie au Liban, M. Carlo Calia, rappelant que le dernier accord en date s’élève à 69 millions USD et que la partie «dons» en atteint 80%. M. Calia...