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Actualités - CHRONOLOGIE

France Telecom baisse ses tarifs pour affronter la concurrence

France Télécom a annoncé mercredi une deuxième vague de baisse du prix de ses communications et une simplication de sa grille tarifaire, une manière pour l’opérateur public de fidéliser sa clientèle avant l’ouverture du marché à la concurrence, le 1er janvier 1998.
A compter du 1er octobre prochain, les communications nationales baisseront ainsi de 21% en moyenne, plaçant par exemple la minute de communication entre Paris et Marseille à 1,14 FF TTC au tarif normal et à 0,57 FF au tarif réduit. En ce qui concerne les appels entre la métropole et les DOM, les prix baisseront de 24,5% environ.
A la même date, les communications internationales baisseront de 17,5% en moyenne. Mais le prix des communications locales ne diminuera que faiblement, de moins de 5% en moyenne.
Parallèlement, a précisé le président, Michel Bon, lors d’une conférence de presse, l’opérateur public va simplifier sa tarification, qui changeait jusqu’ici pas moins de sept fois dans la journée. Désormais, il n’existera plus que deux plages en semaine: de 8 heures à 19 heures pour le tarif normal et de 19h00 à 8 heures pour le tarif réduit, en métropole comme avec l’étranger. Sauf en Amérique du Nord, où le tarif réduit sera appliqué entre 19 heures et 13 et durant tout le week-end.
A cette exception près, tous les dimanches et jours fériés, ainsi que les samedis en dehors de la plage 8h-12h taxée au prix fort, bénéficieront d’une baisse de tarifs de 50% pour la France métropolitaine et d’au moins 20% pour l’international (33% pour les DOM).
L’ensemble de ces mesures pèsera dans un premier temps sur les marges de France Télécom, a reconnu Michel Bon, ajoutant toutefois que l’accroissement des volumes attendu permettra à terme de les améliorer.
«Notre marge va baisser en 1997, elle baissera encore en 1998, mais la croissance des volumes fera qu’en francs et centimes, dès 1997, on s’y retrouvera presque».
Le groupe public a annoncé la semaine dernière une hausse de 41,3% de son bénéfice semestriel à 8,9 milliards de FF sur un chiffre d’affaires de 76,8 milliards.

La facturation détaillée

Autre élément de la nouvelle politique commerciale de France Télécom: la facturation détaillée devient un service gratuit.
Egalement au 1er octobre, France Télécom va mettre en place une tarification à la seconde, comme c’est déjà le cas pour la téléphonie mobile.
Ainsi, pour chaque appel d’un poste fixe, le prix de la communication comprendra un montant fixe de 0,74 FF TTC qui accordera un «crédit temps» à l’utilisateur, variable selon la destination de l’appel (trois minutes en local et 39 secondes en national). Mais une fois ce crédit temps écoulé, l’appel sera facturé à la seconde près.
Enfin, dernière nouveauté: France Télécom lance «Primaliste Internet», un service qui permettra aux utilisateurs d’Internet — moyennant un abonnement de 10 FF TTC par mois — de bénéficier, entre 22h et 8h, de 4% de réduction supplémentaire sur un numéro Internet (le fournisseur d’accès), accessible en tarif local. L’heure de communication locale coûtera alors 5,23 FF TTC.
Pour le président de France Télécom, cette nouvelle tarification ainsi que l’introduction en Bourse de son groupe permettra de faire face à l’émergence de la concurrence en 1998. A l’issue de cette opération, l’Etat devrait conserver une part d’au moins 62% du capital contre 100% actuellement. Le ministre des Finances Dominique Strauss-Kahn et le ministre de l’Industrie Christian Pierret doivent annoncer lundi la fourchette des prix des actions France Télécom.
Le prix définitif ne sera connu que le 6 octobre et la première cotation aura lieu le 20 octobre.
A partir du 1er janvier 1998, France Télécom sera concurrencé par d’autres opérateurs en matière de téléphonie fixe, comme c’est déjà le cas pour la téléphonie mobile. Cegetel (groupe Générale des Eaux et Bouygues ) sont d’ores et déjà sur les rangs pour s’octroyer une part du gâteau des télécommunications. (Reuter)
France Télécom a annoncé mercredi une deuxième vague de baisse du prix de ses communications et une simplication de sa grille tarifaire, une manière pour l’opérateur public de fidéliser sa clientèle avant l’ouverture du marché à la concurrence, le 1er janvier 1998.A compter du 1er octobre prochain, les communications nationales baisseront ainsi de 21% en moyenne, plaçant...