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Actualités - CHRONOLOGIE

Triple geste d'apaisement de Netanyahu en direction des palestiniens Levée du blocus sur les villes autonomes La moitié des fonds dus aux territoires débloqués Veto contre la construction d'une colonie à Jérusalem-est

Levée du blocus
sur les villes
autonomes
La moitié des
fonds dus aux
territoires débloqués
Veto contre la
construction d’une
colonie à Jérusalem-Est
Critiqué de toutes parts en raison de son intransigeance, le premier ministre israélien a brusquement assoupli hier soir sa position en faisant un triple geste d’apaisement en direction des Palestiniens, dans l’espoir semble-t-il de démontrer que les efforts du secrétaire d’Etat américain n’auront pas été vains. Alors même que Madeleine Albright clôturait sa visite en Jordanie, le premier ministre israélien annonçait coup sur coup la levée pour ce matin du blocus des villes autonomes palestiniennes, le déblocage de la moitié des fonds dus aux territoires de Cisjordanie et de Gaza et un veto contre la mise en chantier d’un quartier juif à Jérusalem-Est.
La levée du blocus imposé sur les villes autonomes palestiniennes de Cisjordanie, a été annoncée hier soir par un porte-parole de l’armée israélienne. Le blocus, qui se traduisait par l’interdiction des habitants des villes autonomes de quitter leur localité, a été réimposé le 4 septembre à la suite d’un triple attentat-suicide à Jérusalem qui avait fait 8 morts, dont 3 kamikazes.
Le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï a décidé de lever le blocus sur les villes palestiniennes à partir de ce matin à 6 heures. Le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, qui condamne au chômage des dizaines de milliers de Palestiniens qui venaient travailler en Israël, reste en revanche en vigueur jusqu’à nouvel ordre, a ajouté le porte-parole.
M. David Bar-Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que la levée du blocus «constitue un geste de bonne volonté consenti par Israël à la suite d’engagements pris par l’Autorité palestinienne de lutter contre les terroristes islamiques dans les territoires sous son contrôle».
Le premier ministre israélien a en outre décidé de débloquer la moitié des recettes fiscales dues à l’Autorité palestinienne. Ces fonds prélevés par Israël sous forme d’impôts et de taxes sur les produits exportés vers la Cisjordanie et la bande de Gaza
avaient été gelés le 30 juillet après le double attentat de Jérusalem.
Selon la Banque mondiale, ces fonds gelés atteignaient plus de 100 millions de dollars et représentaient 60% des recettes fiscales de l’Autorité palestinienne qui avait ainsi été pratiquement placée en état de cessation de paiements.
«Le transfert de ces fonds a été décidé après que l’Autorité palestinienne eut présenté à Madeleine Albright un plan pour lutter contre les bases terroristes des islamistes dans les territoires qu’elle contrôle», a précisé M. Bar-Illan.

Engagement palestinien

Selon lui, l’Autorité palestinienne a également pris l’engagement auprès de Mme Albright de créer un «dispositif de contrôle» avec les Etats-Unis afin de vérifier que les islamistes arrêtés «ne soient pas immédiatement libérés».
Mme Albright a achevé vendredi trois jours de navette entre MM. Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat sans parvenir à relancer les négociations israélo-palestiniennes gelées depuis près de six mois.
A la suite de critiques américaines contre le gel des transferts de fonds, M. Netanyahu avait consenti le 18 août à débloquer un tiers des sommes dues.
Parallèlement, le premier ministre israélien a mis son veto hier à la mise en chantier de logements réservés à des juifs dans un quartier arabe de Jérusalem-Est. Ce projet, financé par un bailleur de fonds américain de l’extrême-droite religieuse israélienne, Irving Moscovitz, consiste à construire 70 logements pour des juifs dans le quartier de Ras al-Amoud, au pied du Mont des Oliviers à Jérusalem-Est annexé.
«Le premier ministre considère que ce projet n’est pas d’actualité et invoquera des raisons de sécurité ou d’intérêt public pour s’opposer à son lancement», a précisé M. Bar-Illan.
Le premier ministre a ainsi réagi à la décision dimanche de la commission du ministère de l’Intérieur de rejeter un recours administratif présenté par l’opposition de gauche contre ce projet.
Après le feu vert accordé en juillet par la mairie israélienne de droite à ce projet controversé, deux conseillers municipaux du parti de gauche laïque Meretz avaient demandé son annulation, en faisant valoir qu’il mettait en danger le processus de paix.
La commission régionale du ministère de l’Intérieur a estimé qu’elle n’avait pas à prendre en compte des questions d’ordre politique, selon la radio publique israélienne.
Le ministère de l’Intérieur avait interdit le début des travaux dans ce secteur, le 28 juillet, en attendant que le recours administratif soit tranché.
La mise en chantier, en mars à Jérusalem-Est, de la colonie de Har Homa sur la colline de Jabal Abou Ghneim, qui doit comprendre à terme 6.500 logements, a déjà suscité la colère des Palestiniens et la réprobation de la communauté internationale. Depuis, les négociations israélo-palestiniennes sont dans l’impasse.
Levée du blocussur les villesautonomesLa moitié desfonds dus auxterritoires débloquésVeto contre laconstruction d’unecolonie à Jérusalem-EstCritiqué de toutes parts en raison de son intransigeance, le premier ministre israélien a brusquement assoupli hier soir sa position en faisant un triple geste d’apaisement en direction des Palestiniens, dans l’espoir semble-t-il de...