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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

A l'occasion de la visite de Hariri à Paris Un mouvement aouniste appelle à un reexamen de la politique française au Liban

Le Rassemblement pour le Liban (RPL, mouvement aouniste basé à Paris) a publié un communiqué appelant à un réexamen de la politique de la France envers le Liban. A l’occasion de la visite du premier ministre Rafic Hariri en France, le RPL a exprimé des réserves au sujet du «choix des interlocuteurs officiels libanais» reçus par les dirigeants français.

«La visite de M. Rafic Hariri à Paris traduit l’intérêt que porte la France, gouvernement et peuple, au destin du Liban, souligne le RPL dans son communiqué. Le Rassemblement pour le Liban en France, tout en se réjouissant de la volonté française de rester attentive à l’avenir du Liban, émet les plus grandes réserves sur le choix des interlocuteurs officiels libanais».
«La France est consciente du risque qu’encourt le Liban dans le processus de paix et la diplomatie française a maintes fois rappelé qu’elle ne permettrait pas que le Liban soit sacrifié sur l’autel de la paix régionale, poursuit le communiqué. Or, les faits montrent que le pouvoir libanais en place, représenté par M. Hariri, agit contre l’intérêt du pays. Il a déjà bradé la décision libre en faveur de la Syrie, qui paraît aujourd’hui, grâce à ses supplétifs libanais, contrôler le processus libano-israélien et négocier à la place des Libanais eux-mêmes».
«Cette démission de la responsabilité nationale n’est qu’une trahison de plus de la part du régime qui profite de l’occupation syrienne pour asseoir son hégémonie sur les institutions libanaises en bafouant les droits fondamentaux, ajoute le RPL. Ainsi, les libertés publiques sont sapées et le Liban figure aujourd’hui sur la liste des pays non libres et non démocratiques. Tous les observateurs reconnaissent ainsi que le pouvoir est dénué de toute légitimité populaire. Il ne bénéficie d’aucune marge de manœuvre pour négocier l’avenir du Liban dans le cadre du processus de paix».
Et le RPL de poursuivre: «Des médias libanais ont fait écho de la «frustration» du ministère français des Finances quant à l’opportunité des aides octroyées au Liban. Les responsables de Bercy auraient émis des doutes sur la vraie destination de ces aides et se poseraient des questions sur la capacité du Liban à pouvoir rembourser ses dettes alors que son budget de 1997 prévoit 63% de déficit.
Ces interrogations sont légitimes puisque le Liban croule aujourd’hui sous les dettes. De 1.700 millions de dollars en 1992, la dette globale est passée à 15.900 millions de dollars cette année, c’est-à-dire une augmentation de 1000% par an».
«Cette situation catastrophique des finances publiques s’est accompagnée d’une paupérisation rampante; 44% de la population est aujourd’hui condamnée à vivre avec moins de 320 dollars par mois, 36% des actifs sont au chômage, souffrant de la concurrence sauvage de 1.200.000 travailleurs syriens présents dans le pays sans possibilité de contrôle».
«Selon la confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) 60% des Libanais vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Et malgré ces problèmes patents, le gouvernement, sous l’impulsion de M. Hariri, continue de dilapider les deniers publics pour la mise en chantier de projets en décalage complet avec les besoins de la population».
«Tout est entrepris pour contenter une caste de profiteurs qui pillent sans vergogne les ressources de l’Etat. L’arbitraire, la corruption et l’irresponsabilité sont devenus pratique courante».
«Le RPL, exhorte le nouveau gouvernement de la France à réexaminer la politique de la France envers le Liban et à avoir le courage de le signifier à M. Hariri», conclut le texte.


Le Rassemblement pour le Liban (RPL, mouvement aouniste basé à Paris) a publié un communiqué appelant à un réexamen de la politique de la France envers le Liban. A l’occasion de la visite du premier ministre Rafic Hariri en France, le RPL a exprimé des réserves au sujet du «choix des interlocuteurs officiels libanais» reçus par les dirigeants français.«La visite de M....