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Actualités - CHRONOLOGIE

Congo : les négociations de paix menacées de rupture

La mouvance du président Pascal Lissouba a demandé à ses représentants aux négociations inter-congolaises de paix de Libreville, de «rompre le dialogue» avec les partisans de Denis Sassou Nguesso en raison des «entraves» à la conclusion d’un accord de paix, a annoncé le porte-parole de la mouvance.
Entamées en juillet dernier sous l’égide du président gabonais Omar Bongo, président du comité de médiation international dans la crise congolaise, ces négociations n’ont jamais abouti.
Quatre projets d’accord mis au point par la médiation internationale ont tous été rejetés par les représentants des belligérants, le président Lissouba et M. Sassou Nguesso, dont les forces s’affrontent depuis le 5 juin dernier à Brazzaville.
Ces combats ont déjà fait officiellement 4.000 tués et plusieurs déplacés dans la capitale congolaise.
Sans ménager ses efforts en dépit des critiques souvent acerbes émanant des représentants de Lissouba ou de Sassou Nguesson mécontents des propositions de paix, le comité de médiation international vient de soumettre aux belligérants le 5e projet d’accord de paix, qui semble déjà compromis.
Ce projet prévoit un conseil présidentiel de cinq membres, dont trois vice-présidents, tous désignés par le président Lissouba, après consultation de la classe politique. Les représentants de Sassou Nguesso estiment que le projet fait la part belle à Lissouba, et réclament le poste de premier ministre chargé de diriger le futur gouvernement d’Union nationale. Ce à quoi s’opposent les partisans du Chef de l’Etat.
Soucieux de faire aboutir les pourparlers, le président Bongo envisage de réunir à Libreville «les acteurs» politiques congolais afin d’élargir les discussions à l’ensemble de la classe politique.
Samedi matin, la mouvance présidentielle a demandé à ses représentants aux négociations de Libreville de «rompre rapidement le dialogue» avec les forces démocratiques unies (FDU de Sassou Nguesso) en raison des entraves que ces dernières mettent dans la conclusion d’un accord de paix, avec la complicité des «Etats et puissances économiques».
«Malgré les concessions très larges de la délégation gouvernementale, force est de constater que les FDU, s’appuyant sur la complicité des Etats et puissances économiques, continuent de multiplier les entraves», a affirmé à la radio captée à Kinshasa, le porte-parole de la mouvance présidentielle, Aimé Ngouélé.
«La mouvance présidentielle estime qu’il est plus que temps de rompre rapidement le dialogue infructueux entre la délégation gouvernementale et les FDU», a ajouté M. Ngouélé qui a appelé «à une concertation de toute la classe politique et de la société civile sous l’égide des médiations nationale et internationale afin de former un gouvernement d’Union nationale».
Pour la mouvance présidentielle, les exigences des partisans de Sassou Nguesso sont exagérées dans le mesure où, fait remarquer son porte-parole, elles ne «reflètent» pas l’envergure «réelle» des FDU sur l’échiquier politique et institutionnel national. «Nous n’accepterons jamais des diktats d’où qu’ils viennent» a prévenu la mouvance qui rassemble une vingtaine de partis et associations politiques.
«L’appel à la rupture des négociations serait le fait des jusqu’au-boutistes de la mouvance présidentielle», estime une source indépendante contactée depuis Kinshasa. «Cet appel est en contradiction avec la volonté du président Lissouba de signer le 5e projet d’accord de paix», constate la source.
La mouvance du président Pascal Lissouba a demandé à ses représentants aux négociations inter-congolaises de paix de Libreville, de «rompre le dialogue» avec les partisans de Denis Sassou Nguesso en raison des «entraves» à la conclusion d’un accord de paix, a annoncé le porte-parole de la mouvance.Entamées en juillet dernier sous l’égide du président gabonais Omar...