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Actualités - DISCOURS

Sfeir déplore le désaccord sur l'affaire des naturalisations

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré hier le désaccord qu’a suscitée l’affaire des naturalisations entre les responsables.
«Les divergences d’opinions entre les responsables sur des questions aussi importantes que la naturalisation nous inquiètent. C’est le sentiment confessionnel au lieu de l’intérêt national qui prévaut dans ce domaine», a-t-il déclaré dans son homélie dominicale prononcée à Dimane après la lecture de l’Evangile.
Il a ajouté à ce propos: «Hélas, ceci conforte l’avis de ceux qui prétendent que les Libanais n’ont pas un sentiment national qui les unit et leur permet de récupérer leur souveraineté. Nous sommes tous fautifs et nous espérons démentir les allégations de ceux-là par une vision et une position unifiées privilégiant par dessus tout l’intérêt national», a dit Mgr Sfeir.
Sur un autre plan, le patriarche a dénoncé «les actes de violence», au Liban-Sud affirmant dans ce cadre que «les combats n’ont jamais abouti à la paix», tout en faisant appel aux sens de la responsabilité, de la justice et de la clémence.

Deux dossiers:
les déplacés et
les naturalisations

Après la messe, le cardinal Sfeir a reçu le député Nabil Boustani, venu l’informer des derniers développements concernant le retour des personnes déplacées dans leur région d’origine.
A sa sortie du patriarcat, il a notamment indiqué dans ce cadre que les habitants de Damour et de Bhamdoun ont commencé à percevoir les indemnités qui leur reviennent. Il a toutefois souhaité que le règlement de ces indemnités ne s’interrompt pas après une semaine ou deux.
Prié de commenter les dernières réactions négatives aux prises de position de Mgr Sfeir, M. Boustani a estimé qu’il ne fallait pas leur donner trop d’importance, l’essentiel pour lui étant qu’elles n’aient pas de répercussions négatives sur le terrain, et sur l’affaire des personnes déplacées en particulier.
Interrogé sur l’affaire des naturalisations, le député a indiqué que celle-ci devrait être discutée au préalable en Conseil des ministres. «De toute manière, a-t-il ajouté, il s’agit là d’une décision politique qui ne peut être prise que par le Parlement».

Taxes et accumulation
des dettes

Le cardinal Sfeir avait reçu samedi, le chef du parti Kataëb M. Georges Saadé. A l’issue de la rencontre M. Saadé a déclaré que le parti s’oppose aux nouvelles taxes prévues par le gouvernement. Il a noté: «Nous avons toujours mis en garde le gouvernement contre les résultats engendrés par l’accumulation des dettes. Voilà où nous en sommes aujourd’hui». Il a appelé le gouvernement «à revoir son échelle des priorités». «La question primordiale, a affirmé M. Saadé, est le retour des déplacés. Le Liban ne connaîtra pas la sécurité et la paix tant que tous les déplacés n’auront pas réintégré leurs villages».
Quant aux critiques dont le cardinal Sfeir a été l’objet, M. Saadé a affirmé: «Le patriarche maronite et le patriarcat ont toujours été considérés comme des instances de référence, le patriarche maronite parle au nom du peuple et évoque leurs souffrances. Il doit donc rester au-dessus de toutes les critiques».
Le cardinal Sfeir a par ailleurs reçu samedi plusieurs délégations et personnalités. S’adressant à une délégation de Wadi el-Karm et une autre française, venue de Chambéry, Mgr Sfeir a invité les jeunes à «rester attachés aux valeurs chrétiennes, et à suivre l’Exhortation apostolique, qui nous sert désormais de règle de vie».
Parmi les personnalités qui se sont rendues samedi à Dimane, citons le directeur de l’association Caritas, père Fouad el-Hajj avant son départ pour Rome, afin de prendre part à une réunion du conseil des directeurs internationaux de l’association. Samedi aussi une réunion s’est tenue à Dimane, elle avait pour objet la béatification du patriarche Doueyhi et du père Hardini.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré hier le désaccord qu’a suscitée l’affaire des naturalisations entre les responsables.«Les divergences d’opinions entre les responsables sur des questions aussi importantes que la naturalisation nous inquiètent. C’est le sentiment confessionnel au lieu de l’intérêt national qui prévaut dans ce domaine»,...