Hraoui à Porto Alegre, avant-dernière étape de son périple brésilien (photos)

«Les portes des ambassades du Liban sont ouvertes à ceux qui veulent récupérer la nationalité», déclare le chef de l’État

«Les portes des ambassades du Liban sont ouvertes à ceux qui veulent récupérer la nationalité», déclare le chef de l’Etat Le président de la République, M. Elias Hraoui, a une nouvelle fois déclaré que les «portes des ambassades et des consulats du Liban sont ouvertes aux Brésiliens d’origine libanaise désirant récupérer leur nationalité». M. Hraoui est arrivé tard hier soir à Porto Alegre (sud), avant-dernière étape de son périple brésilien qu’il a entamé lundi premier septembre par un entretien avec le président Fernando Henrique Cardoso à Brasilia.

Le président de la République a passé la journée de dimanche à Rio Horizonte (sud-est) où un accueil chaleureux lui a été réservé de la part des autorités locales et des Brésiliens d’origine libanaise particulièrement nombreux dans la province de Minas Giras.
A Belo Horizonte, capitale de la province, M. Hraoui et la délégation qui l’accompagne ont été accueillis par le gouverneur Edouardo Azardo qui a offert en son honneur un dîner en présence de dizaines de notables et de représentants des émigrés libanais. Etaient également présents l’ancien ministre fédéral de la Justice, M. Ibrahim Abi Akl (d’origine libanaise comme son nom l’indique) et les membres du Conseil municipal, dont plusieurs sont des descendants d’immigrants libanais.
Après avoir dévoilé une plaque commémorant sa visite dans cette ville qui coïncide avec l’anniversaire de l’indépendance du Brésil et de la fondation de Belo Horizonte en 1897, M. Hraoui a prononcé une allocution rendant hommage au rôle joué par les Brésiliens d’origine libanaise dans la construction du pays.
«Je suis venu à vous pour vous rassurer sur le sort de votre mère-patrie, a déclaré M. Hraoui. La renaissance du Liban s’est faite dans la liberté et la démocratie. Je vous invite à le visiter».
S’adressant à M. Abi Akl, le chef de l’Etat lui a demandé de défendre les intérêts du Liban au Parlement fédéral et de déployer les efforts nécessaires pour obtenir le retrait israélien du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest.
M. Hraoui a ensuite assisté à un défilé militaire organisé à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Brésil, puis s’est entretenu avec le gouverneur de la situation au Liban et des moyens de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays.

A Rio de Janeiro

La veille, M. Hraoui avait été l’hôte à dîner des représentants de la colonie d’origine libanaise au Club Monte-Libano à Rio de Janeiro. Etaient notamment présents le gouverneur de la ville, M. Marcelo Alencar, le président du Conseil municipal, M. Sami Georges, l’ambassadeur du Brésil à Beyrouth, M. Brian Michael Frazer Neele et l’ambassadeur du Liban à Brasilia, M. Ghazi Chidiac, ainsi qu’un grand nombre de notables et de personnalités politiques.
Dans un discours prononcé à cette occasion, M. Hraoui a précisé qu’il n’était pas venu à Rio de Janeiro en touriste, car il a déjà visité cette ville à deux reprise en 1958 et en 1966 pour inaugurer le club de Zahlé. «Je suis là en tant que président du pays de la paix qui a retrouvé la paix, a-t-il dit. Cette paix n’a pas été imposée d’une manière dictatoriale, mais par la voie démocratique et en toute liberté».
M. Hraoui a encore dit: «Le Liban a une histoire de 6000 ans. Les religions célestes sont nées au Proche-Orient (...). Notre région ne peut pas avoir inspirer la guerre, mais l’amour, le pardon et l’entente. Vous devez être conscients que le Liban et le Proche-Orient traversent une période cruciale. J’ai voulu vous rendre visite avant la venue à Beyrouth de votre président en avril prochain pour vous dire que la paix est revenue au Liban. Mais malheureusement, une partie de notre pays qui nous est chère reste occupée par l’ennemi israélien. Où est le Conseil de Sécurité qui met en œuvre ses résolutions à certains endroits et les ignore ailleurs? C’est pour cela que nous appuyons la candidature du Brésil en tant que membre permanent au Conseil de Sécurité afin qu’il défende les intérêts des petits pays comme le Liban. Petit dans sa superficie et non pas dans son histoire».
Le chef de l’Etat a par ailleurs déclaré que plusieurs accords dans des domaines différents sont en préparation entre le Liban et le Brésil.