Y-a-t-il un espion dans l'armée israélienne ?

La presse israélienne s’interrogeait hier sur la présence possible d’un espion au sein de l’armée, après l’embuscade apparente dans laquelle est tombé un commando vendredi à Ansariyé.
Malgré les démentis de l’armée, qui a affirmé que l’accrochage ayant fait douze morts dans les rangs du commando de la marine n’était pas une embuscade, les commentateurs militaires estiment que les combattants anti-israéliens étaient au courant à l’avance du débarquement.
«C’était une embuscade classique et très bien exécutée», écrit Zéev Schiff dans le quotidien Haaretz.
«Malgré la tendance naturelle des chefs militaires à rejeter la possibilité d’une fuite ou d’une intoxication bien préparée, aucune de ces deux hypothèses ne peut être écartée», ajoute-t-il.
Une enquête a été ouverte par l’armée et confiée au général Gaby Ofir, a indiqué un porte-parole militaire.
La correspondante militaire de la radio publique a estimé que cette affaire posait «une série de points d’interrogation». «Y a-t-il un espion?» s’est demandée la radio.

A l’appui de sa thèse d’une embuscade, M. Schiff souligne que «le Hezbollah a utilisé une charge qui a explosé au-dessus du sol, envoyant des milliers de morceaux de schrapnel, et a immédiatement ouvert le feu».
«Le moment de la détonation de la charge était parfaitement choisi. Elle visait le milieu de la colonne israélienne, pour causer le maximum de victimes. D’un point de vue technique et opérationnel, l’embuscade était très bien montée», écrit-il.
«Il est difficile de croire qu’une embuscade si sophistiquée puisse avoir été mise en œuvre si les commandos ont été détectés seulement au moment du débarquement», ajoute-t-il.