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Actualités - CHRONOLOGIE

Explosion et massacres en Algérie : vingt quatre tués et trois blessés

Le cycle de la violence a repris hier soir en Algérie. Un attentat à la bombe a fait deux tués et trois blessés dans la capitale tandis qu’un nouveau massacre était perpétré dans la région de Médéa, aggravant la psychose au sein de la population.
Deux personnes ont trouvé la mort et trois autres ont été blessées, jeudi matin, par l’explosion d’une bombe de faible puissance dans une rue commerçante très fréquentée, selon des sources hospitalières et des témoins sur place.
Les deux tués sont deux jeunes vendeurs de cigarettes, dont l’étal se trouvait à proximité.
Les trois blessés sont un homme qui a eu le pied arraché, une vieille femme projetée par le souffle et une autre femme.
L’explosion s’est produite dans le quartier de Bouzaréah, non loin d’une mairie, dans une rue très fréquentée qui abrite de nombreux commerces.
«Si c’était une voiture piégée il y aurait eu des dégâts immenses», a estimé un habitant. Les traces de l’explosion ont été rapidement effacées par les services du nettoiement.
Jeudi dernier, au moins huit personnes avaient été tuées dans un attentat à la bombe sur un marché du centre d’Alger. Une autre bombe avait été désamorcée dans un autre marché.
Le même jour, une autre bombe avait explosé dans un restaurant d’Oran, la grande métropole de l’Ouest, faisant entre 5 et 10 morts, selon des bilans de presse.
Les derniers attentats à la bombe se concentrent contre des lieux publics — marchés, restaurants — à des heures de forte affluence. Fin juillet, le Groupe islamique armé (GIA) avait revendiqué auprès de la station de radio Médi-1 l’un de ces attentats, et annoncé d’autres «actions spectaculaires» dans la capitale.
Les autorités ont multiplié les appels à la «vigilance» de la population.
Ce nouvel attentat intervient alors que la presse privée d’Alger rapportait jeudi de nouveaux massacres.
Vingt-deux habitants de Ouled-Larbi, près de Médéa (80 kilomètres au sud d’Alger), ont été égorgés dans la nuit de mardi à mercredi lorsqu’un groupe armé présumé islamiste a attaqué leur village. Les victimes sont dix enfants, six femmes et six hommes, ont précisé des journaux.
Par ailleurs, à Bainem, dans la banlieue-ouest d’Alger, trois policiers ont été blessés, lorsque leur véhicule a roulé sur une bombe artisanale, selon le quotidien «El Watan».
D’autre part, onze islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité ou des patriotes «groupes d’autodéfense», notamment à Alger, selon plusieurs journaux.
Deux islamistes armés ont été tués à Birkhadem, sur les hauts d’Alger, au cours de la riposte d’un «patriote» qu’ils s’apprêtaient à assassiner, deux à Oued Ouchaieh (banlieue-est), dont le chef de la zone, Yacine Mékhalfa, et deux à Baba-Ali (banlieue-sud).
Quatre autres ont été tués dans leur refuge à Hattata, dans le département de Tipaza (70 kilomètres à l’ouest d’Alger) et un dernier, Ahmed Mébarki, sur les monts de Lakhadaria (70 kilomètres au sud-est d’Alger).Entre-temps, le massacre de Raïs, il y a une semaine, a créé un climat de psychose dans certains quartiers d’Alger, où des habitants quittent leur maisons, paniquent au moindre signe suspect ou achètent des haches pour se défendre.
La tension est renforcée par des rumeurs incontrôlables, annonçant des attaques imminentes des groupes armés islamistes.
Il y a une semaine, à Raïs, près d’Alger des dizaines de civils — 98 selon les autorités, plus de 200 selon des rescapés et la presse — avaient été massacrés par des islamistes présumés lors d’un raid nocturne.
Partie de la banlieue-est, proche de Raïs, la psychose s’est depuis étendue à des quartiers limitrophes du centre, comme Zghara, Scala, qui surplombent le faubourg populaire de Bab el-Oued, ou encore ceux de Miramar, Bains-Romains, Pointe Pescade, sur la côte.
Les rumeurs de nouvelles attaques ont poussé beaucoup d’habitants à quitter leurs domiciles. Le nombre de personnes ainsi déplacées est difficile à chiffrer.
Le cycle de la violence a repris hier soir en Algérie. Un attentat à la bombe a fait deux tués et trois blessés dans la capitale tandis qu’un nouveau massacre était perpétré dans la région de Médéa, aggravant la psychose au sein de la population.Deux personnes ont trouvé la mort et trois autres ont été blessées, jeudi matin, par l’explosion d’une bombe de faible...