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Actualités - CHRONOLOGIE

Egypte : Azzam Azzam condamné à 15 ans de travaux forcés

La Haute Cour de sûreté de l’Etat du Caire a condamné dimanche à 15 ans de travaux forcés pour espionnage au profit de l’Etat hébreu un Israélien de confession druze, Azzam Azzam, a annoncé le président du tribunal, M. Moharram Darwich.
Trois autres personnes ont été condamnées à 25 ans de travaux forcés chacune, soit la peine maximale prévue par la loi pour le délit d’espionnage. Il s’agit d’un Egyptien, Emad Ismaïl, présent au procès, et de deux Arabes israéliennes jugées par contumace, Zahra Youssef Jéris et Mona Ahmed Shawahna.
Vêtus d’une galabyah (robe masculine) blanche, Azzam Azzam et Emad Ismaïl ont écouté, sans réagir, le verdict dans la cage des accusés.
C’est la première fois depuis la signature du traité de paix entre l’Egypte et Israël en 1979 qu’un Israélien est condamné en Egypte pour «espionnage», a déclaré M. Yakov Brosh, chargé des affaires consulaires à l’ambassade d’Israël au Caire.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt demandé au président égyptien Hosni Moubarak la libération de M. Azzam, dont il a clamé l’innoncence. «Azzam Azzam est innocent et ne doit pas rester même une journée en prison», a-t-il affirmé lors de la réunion hebdomadaire du cabinet.
De son côté, M. Brosh s’est déclaré «très supris, désolé et déçu» par le verdict. «Nous savons tous qu’Azzam est innocent et ce message a été transmis plusieurs fois aux autorités égyptiennes par les responsables de mon pays», a-t-il ajouté.
Le verdict de la Haute Cour est sans appel et doit être ratifié par le gouverneur militaire d’Egypte, c’est-à-dire le président Moubarak qui dispose du droit de grâce.
L’an dernier, M. Moubarak avait laissé entendre à M. Netanyahu qu’il pourrait faire ce geste à l’issue du procès.
A l’annonce du verdict, Sami Azzam, le frère de l’accusé, s’est dit «très surpris», ajoutant qu’il s’attendait à un acquittement. «Nous faisons appel au président Moubarak pour qu’il le grâcie», a-t-il dit aux journalistes.
L’ancien député druze israélien Assad Assad, présent à l’audience, a affirmé que des contacts auraient lieu entre «Benjamin Netanyahu et le président Moubarak» à propos de l’affaire Azzam.
Le procès s’était ouvert le 24 avril dans une atmosphère tendue. Les audiences ont été marquées par des manifestations anti-israéliennes et une querelle entre avocats anti-israéliens et partisans de Me Farid al-Dib, avocat de M. Azzam.
Travaillant dans une usine textile au Caire, M. Azzam, 34 ans, était accusé de s’être livré à des activités d’espionnage du 10 mars au 23 octobre 1996 en aidant M. Ismaïl, un enseignant qui avait pris congé sans solde pour travailler dans la même usine, à lui fournir des informations.
MM. Azzam et Ismaïl, le premier arrêté le 6 novembre et le second le 23 octobre 1996, avaient chacun plaidé non coupable.
Zahra Youssef Jéris et Mona Ahmed Shawahna étaient accusées d’avoir recruté, sur ordre du Mossad, le service secret israélien, Emad Ismaïl lors d’un séjour en Israël en mars 1996.
L’avocat de M. Isamïl, Me Ahmad Bakr, avait plaidé l’acquittement de son client car il avait de lui-même revélé cette affaire aux autorités, peu avant son arrestation.
Me Dib, avocat de M. Azzam, avait également réclamé la relaxe de son client et mettant en doute la validité des aveux d’Emad Ismaïl obtenus, selon lui, «sous la torture».
Dans sa plaidoirie, il avait affirmé que les autorités égyptiennes «avaient monté l’affaire pour freiner la normalisation avec Israël après l’arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahu». (AFP)
La Haute Cour de sûreté de l’Etat du Caire a condamné dimanche à 15 ans de travaux forcés pour espionnage au profit de l’Etat hébreu un Israélien de confession druze, Azzam Azzam, a annoncé le président du tribunal, M. Moharram Darwich.Trois autres personnes ont été condamnées à 25 ans de travaux forcés chacune, soit la peine maximale prévue par la loi pour le délit...