Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Husseini critique le gouvernement et le parlement L'ancien président de l'assemblée nationale souligne le rôle joué par le patriarche maronite dans la conclusion de l'accord de Taëf

L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne le rôle joué par le patriarche maronite dans la conclusion de l’accord de Taëf
Le président Hussein Husseini a mis l’accent sur l’important rôle qu’a joué le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans la conclusion de l’accord de Taëf et la fin de l’impasse dans laquelle se trouvait le Liban du fait du cycle de violence.
Il a également évoqué le grand rôle qui lui incombe au niveau du resserrement des rangs internes en vue de la libération du territoire national et de la récupération de la souveraineté et de l’indépendance du Liban.
Dans une interview accordée samedi à une radio locale, M. Husseini a expliqué les prises de position de Mgr Sfeir au sujet de la présence syrienne par la négligence des hommes au pouvoir qui n’ont rien fait pour maintenir le dialogue et la concertation entre les différents pôles d’influence dans le pays. «Le manque de communication entre les pôles a abouti à de telles prises de position», a-t-il dit. «Qu’adviendra-t-il si l’on demandait aux forces syriennes de se redéployer? s’est-t-il interrogé. Si nous le faisions, nous torpillerions tout ce que nous avons bâti. Nous exempterions la Syrie de ses devoirs tout en n’ayant pas la force d’affronter seuls Israël».
L’ancien chef du Législatif a affirmé que «le dossier des relations libano-syriennes est un des piliers de l’entité libanaise. C’est une question de confiance à faire naître entre les deux pays».
Il a accusé les hommes au pouvoir de n’avoir rien fait pour renforcer cette confiance. «Ils n’ont fait qu’exploiter les relations libano-syriennes à des fins personnelles portant ainsi préjudice aux intérêts de notre patrie».
Et d’ajouter «qu’il est de l’intérêt de la nation de maintenir les relations libano-syriennes au-dessus des intérêts sectaires et personnels».

Les émeutes du
6 mai 1992

Prié de donner son avis sur la conjoncture économique dans le pays, M. Husseini a déclaré qu’il avait mis en garde l’opinion publique contre les conséquences de l’arrivée au pouvoir de M. Rafic Hariri compte tenu des circonstances qui ont entouré son accession au pouvoir, de sa manière de gérer les affaires publiques et de la formation de son Cabinet en violation des fondements de l’entente nationale.
«L’Etat est endetté pour 15 milliards de dollars alors que le gaspillage des deniers publics atteint plus de 60% du total des dépenses. Il faut combler le déficit budgétaire et mettre fin aux monopoles des adjudications des projets de développement».
Il a rappelé par ailleurs les émeutes du 6 mai 1992 et les circonstances qui les ont entourées, affirmant que «les Libanais savent à présent la portée des événements qui ont eu lieu à cette époque et les raisons qui les ont provoqués».
Il a estimé que «le Liban est toujours en état de guerre du fait de l’occupation d’une partie de son territoire», se demandant comment le pouvoir s’aventure à faire des dépenses dont le montant excède «ses recettes réelles».

Négligence du
Parlement

Le député de Baalbeck a, pour la première fois, accusé le Parlement de «grande négligence». «Je fais partie de ce Parlement et je suis tout autant responsable».
Il a estimé que l’Assemblée nationale est coupable «d’avoir protégé le gouvernement lorsque ce dernier a imposé des taxes douanières. Dans un passé tout récent, le Parlement ne s’est pas réuni pour éviter d’affronter le gouvernement qui s’orientait vers la majoration du prix de l’essence», a-t-il dit.

Il a d’ailleurs affirmé que «le gouvernement dicte ses décisions au Parlement et interfère dans ses affaires».
Jezzine prise
en otage

Abordant le cas de Jezzine, M. Husseini a estimé «qu’Israël a pris Jezzine en otage en violation des résolutions onusiennes. Ce qui constitue un scandale au niveau international. Elle n’est pas occupée et pourtant la FINUL n’y est pas présente», a-t-il dit.
Selon M. Husseini, les Libanais ne sont pas tombés dans le piège tendu par l’Etat hébreu se félicitant du fait que le bombardement par les soldats israéliens des régions libanaises à partir de Jezzine n’ait pas suscité de répliques militaires.
Il a souligné le rôle qu’a joué le Vatican dans la protection de Jezzine en dépêchant des émissaires pontificaux. «Le Vatican a aidé l’Etat à obtenir une couverture morale pour Jezzine», a-t-il conclu.
L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne le rôle joué par le patriarche maronite dans la conclusion de l’accord de TaëfLe président Hussein Husseini a mis l’accent sur l’important rôle qu’a joué le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans la conclusion de l’accord de Taëf et la fin de l’impasse dans laquelle se trouvait le Liban du...