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Actualités - CHRONOLOGIE

Les paparazzi sur la sellette "Certains journaux ont du sang sur les mains", affirme le frère de la princesse (photo)

La chasse aux célébrités est certes une activité qui ne date pas d’aujourd’hui. Depuis les débuts de Hollywood et le développement d’une grande presse populaire, les stars ont dû s’accoutumer à voir leur vie privée révélée au grand jour, leurs mouvements épiés jour et nuit.
Ce phénomène s’était accéléré en Europe avec le mariage en 1956 du prince Rainier de Monaco avec l’actrice américaine Grace Kelly, qui devait, elle aussi, périr en 1982 dans un accident de voiture sur une route escarpée proche de la Principauté.

Traquée sans pitié

Au milieu des années 80, les premières informations sur les déboires conjugaux de Lady Diana vont accroître son immense popularité auprès des gracieux sujets de Sa Majesté, mais en faire aussi la proie «numéro un» de dizaines de paparazzi.
Désormais elle sera traquée sans pitié par les téléobjectifs. Son divorce en août 1996, après 15 ans de mariage, ne fait que renforcer l’ardeur des paparazzi.
Traquée sans cesse, elle avait obtenu de la Haute Cour de justice britannique, une injonction contre un paparazzo, l’enjoignant de ne pas l’approcher à moins de 300 mètres. En novembre, deux photographes britanniques avaient même chèrement vendu à une télévision américaine une cassette audio dans laquelle la princesse au bord des larmes suppliait les paparazzi de la laisser tranquille.
Le propriétaire de son club de gym, Bryce Taylor, l’avait photographiée en 1993 à son insu en tenue de gymnastique: des clichés vendus des centaines de milliers de dollars. Le tabloïd The Sun publiait la semaine dernière une nouvelle photo de Diana juchée sur un jet-ski avec Dodi sous le titre «DI’S LEG OVER», (Diana jambes en l’air).
Dans leur profession très particulière, Français et Italiens se sont taillés un rôle à part et ont acquis une véritable réputation de vautours pour arracher des scoops pouvant rapporter parfois des millions de dollars.
Le mois dernier, le paparazzo italien Mario Brenna avait été le premier à capturer au téléobjectif sur les côtes de la Sardaigne les étreintes de Diana et de son amant Dodi. Publiées dans le monde entier, ces photos ont rapporté près de 5 millions de dollars à Mario Brenna et encouragé ses concurrents à redoubler d’ardeur pour saisir des images de l’idylle de la princesse et de son play-boy milliardaire.

Malaise chez
les photographes

Un malaise était évident hier chez les photographes plantés devant l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris où l’ex-épouse du Prince Charles reposait dans une chapelle ardente, avant son ultime retour en Grande-Bretagne.
«C’est terrible, c’est allé trop loin», lâchait l’un d’entre eux, visiblement choqué. «Après ça, j’ai envie de quitter ce métier», ajoutait un autre photographe écœuré à l’idée que sa profession puisse avoir joué un rôle, même infime, dans la mort d’une princesse que la presse n’a jamais su se décider à aimer ou à haïr.
Dans les milieux professionnels toutefois, on tenait à faire la distinction entre photographes de presse et paparazzi, ces derniers étant souvent qualifiés avec dédain de «chasseurs de scoop sans foi ni loi».
A Rome en revanche, le doyen des paparazzi, le photographe italien Tazio Secchiaroli, 72 ans, qui avait inspiré le personnage immortalisant ces chasseurs d’images dans le film «La Dolce Vita» de Federico Fellini a défendu ses pairs.
«Les paparazzi indisposent, mais si on les laisse prendre la photo, ils s’en vont après. La faute est des deux côtés», a-t-il déclaré.
A Bonn, le président de l’association des journalistes allemands, Hermann Meyn, a appelé hier les médias allemands à ne pas publier d’images ou de photos de l’accident, une recommandation qui a toutefois peu de chances d’être entendue compte tenu du retentissement de la tragédie dans le monde entier.l
La chasse aux célébrités est certes une activité qui ne date pas d’aujourd’hui. Depuis les débuts de Hollywood et le développement d’une grande presse populaire, les stars ont dû s’accoutumer à voir leur vie privée révélée au grand jour, leurs mouvements épiés jour et nuit.Ce phénomène s’était accéléré en Europe avec le mariage en 1956 du prince Rainier de...