JO 2004 L'attentat contre le stade de Göteborg revendiqué

Un mystérieux groupe «Vi Som Byggde Sweden» (V.S.B.S., «Nous qui avons construit la Suède») a revendiqué mercredi l’attentat commis lundi contre le stade de Göteborg (sud-ouest), et a menacé d’«abattre» les athlètes qui continueraient à soutenir la candidature de Stockholm aux JO de 2004.
La revendication de l’attentat contre le stade de Göteborg, la plus grande enceinte sportive de Suède, est parvenue à une agence de presse à Londres, selon l’agence de presse suédoise TT. Une bombe de faible puissance avait soufflé l’entrée des athlètes sur la pelouse du stade, sans faire de victimes.
Par ailleurs, le Göteborg-Posten affirme mercredi que la star américaine Carl Lewis, multiple champion olympique, et d’autres athlètes soutenant la candidature suédoise ont reçu une lettre de menaces de V.S.B.S., un groupe non identifié prétendant représenter «la classe ouvrière».
Selon le quotidien suédois, une copie de la lettre, rédigée en anglais, a été envoyée à un journal argentin, le Buenos Aires Herald. V.S.B.S. y menacerait notamment d’«abattre Carl Lewis et tous les nègres qui aident Stockholm à obtenir les Jeux olympiques».
Le groupe avait déjà revendiqué un attentat perpétré le 8 août contre le stade olympique de Stockholm datant de 1912 en dénonçant «les sommes colossales» investies dans la candidature suédoise alors que le gouvernement social-démocrate réduit les programmes sociaux.
Pour authentifier ces revendications et, éventuellement, mettre le groupe hors d’état de nuire, la police suédoise vient de recevoir une proposition d’aide du prestigieux Scotland Yard. «Tout semble indiquer que nous allons accepter» l’offre de service faite par la police criminelle anglaise, a déclaré au journal Svenska Dagbladet, un porte-parole de la police de Stockholm.
La police scientifique suédoise n’a, en effet, pas réussi à analyser les fragments de la bombe qui a détruit la galerie de presse du stade de Stockholm, ses appareils d’analyse étant tombés en panne.
Mardi, toutes les polices du pays avaient été mises en état d’alerte jusqu’au 5 septembre, date à laquelle le Comité international olympique (CIO) fera connaître à Lausanne (Suisse) le nom de la ville retenue pour les Jeux de 2004. Stockholm reste en lice avec Athènes, Rome, Buenos Aires et Le Cap pour l’obtention de la première olympiade du troisième millénaire.
Mercredi, Stockholm 2004, la fondation qui défend les chances de la ville devant le CIO, a fait savoir que la candidature de la capitale suédoise venait de recevoir les soutiens du champion de tennis suédois Bjorn Borg et du nageur américain Mark Spitz, champion olympique à de multiples reprises.
Le directeur général de la police suédoise, Sten Heckscher, a déclaré mercredi que la Suède sera à même de garantir la sécurité des Jeux de 2004 si Stockholm était choisie par le CIO. «Nous donnons toutes les garanties pour assurer la sécurité, nous l’avons fait savoir au CIO et le comité s’est dit satisfait», a-t-il indiqué.
Les deux attentats à la bombe, précédés par une série d’incendies criminels dans des installations sportives de Stockholm, ont, semble-t-il, pour objectif de torpiller la candidature suédoise qui, par ailleurs, ne bénéficie pas d’un réel soutien de la population.

Confiance à Buenos Aires

Le président du Comité de candidature de Buenos Aires pour les Jeux olympiques d’été 2004, Francisco Mayorga, a déclaré mercredi que la capitale argentine réunissait les conditions pour s’imposer face aux quatre autres villes candidates, Athènes, Le Cap, Rome et Stockholm.
«La candidature de Buenos Aires a recueilli un large soutien» au sein du Comité international olympique (CIO), en raison de ses «caractéristiques techniques», a affirmé Francisco Mayorga, dans un entretien accordé à l’agence de presse privée argentine NA. «Je suis convaincu que Buenos Aires possède le meilleur dossier pour décrocher la médaille d’or et monter sur la plus haute marche du podium».
Le CIO désignera la ville hôte des Jeux 2004 le 5 septembre, à Lausanne, en Suisse.