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Actualités - CHRONOLOGIE

Armée rouge : Bitar réclame un pourvoi en cassation

Le procureur de Beyrouth a réclamé hier un pourvoi en cassation du jugement prononcé le 31 juillet à l’encontre des cinq membres de l’Armée rouge japonaise et demandé un alourdissement des peines, selon des sources judiciaires.
M. Abdallah Bitar a demandé que les peines soient cumulées et souhaité porter à quatre ans et six mois la durée de réclusion de chacun d’eux, soit la peine maximale prévue.
Les cinq accusés avaient été condamnés à une peine globale de trois ans de prison pour tous les chefs d’accusation, mais le procureur souhaite, par ce pourvoi, cumuler les peines dont les accusés sont passibles pour chaque chef d’accusation.
M. Bitar a en outre considéré leur compagne, l’infirmière libanaise Oumaya Abboud coupable d’avoir illégalement exercé l’acupuncture. Elle avait été innocentée par la Cour criminelle en première instance.
Les cinq Japonais s’étaient, de leur côté, pourvus en cassation le 12 août. Leur avocat avait motivé cette démarche par des «vices de forme et de fond» dans le jugement, et par la «contradiction» entre la «reconnaissance» par la cour de leurs «actes héroïques» et leur condamnation pour entrée illégale au Liban.
Les Japonais, qui vivaient au Liban depuis plusieurs années, ont été condamnés pour falsification de cachets officiels, faux passeports, entrées et résidence illégale au Liban et non pour leurs activités politiques ou militaires passées. La justice libanaise a également ordonné leur expulsion une fois qu’ils auront purgé leur peine.
Les avocats de la défense ont indiqué que leurs clients avaient l’intention de demander l’asile politique au Liban alors que le Japon a annoncé son intention de demander qu’ils lui soient remis après avoir purgé leurs peines, bien qu’il n’y ait pas d’accord d’extradition entre Tokyo et Beyrouth.
Particulièrement active au début des années 1970, l’Armée rouge japonaise avait établi des liens étroits avec les Palestiniens.
Un de ses membres, Kozo Okamoto, est le seul survivant d’un commando qui a attaqué l’aéroport de Tel-Aviv en 1972, tuant 26 personnes.
Condamné à perpétuité en Israël, M. Okamoto a été libéré en 1985 lors d’un échange de détenus entre l’Etat hébreu et une organisation palestinienne.
Son arrestation et celle de ses camarades en février à Beyrouth avait provoqué un mouvement de protestation dans les milieux de gauche, et de nombreux avocats et députés s’étaient portés volontaires pour assurer leur défense.
Le procureur de Beyrouth a réclamé hier un pourvoi en cassation du jugement prononcé le 31 juillet à l’encontre des cinq membres de l’Armée rouge japonaise et demandé un alourdissement des peines, selon des sources judiciaires.M. Abdallah Bitar a demandé que les peines soient cumulées et souhaité porter à quatre ans et six mois la durée de réclusion de chacun d’eux,...