Abdel Halim Ali Yassine, 39 ans, a été évacué à bord d’une ambulance du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) depuis la prison de Khiam.
Il a été aussitôt admis à l’unité des soins intensifs et son état est jugé «très grave». «Il souffre de troubles cardiaques graves mais, pour le moment, son état général de santé ne permet pas une intervention chirurgicale qui pourrait lui sauver la vie», a précisé à l’AFP un membre du corps médical de l’établissement.
Sa sœur, Aalia, 22 ans, a précisé que son frère souffrait de troubles cardiaques depuis plus de sept mois, outre une maladie intestinale dont il est atteint depuis plusieurs années. «Nous lui prenions des médicaments à Khiam, chaque fois que nous en avions la possibilité», a-t-elle précisé.
Abdel Halim Yassine, originaire de Majdal Silm, un village adjacent au secteur central de la zone occupée, avait été arrêté en 1985.
Il serait le plus ancien prisonnier de Khiam, où quelque 130 Libanais, la plupart soupçonnés d’appuyer le mouvement de résistance, sont détenus sans procès. Plusieurs d’entre eux s’y trouvent depuis plus de dix ans.
Le centre de détention de Khiam, à l’origine une ancienne caserne de l’armée libanaise, est géré par l’Armée du Liban-Sud, mais ce sont les officiers israéliens qui procèdent aux interrogatoires.
Le CICR avait pour la première fois été autorisé à visiter cette prison en octobre 1995, dix ans après sa création.
Des organisations des droits de l’homme, notamment Amnesty International, ont dénoncé à plusieurs reprises les conditions de détention à Khiam, et fait état de tortures durant les interrogatoires et de mauvais traitements.
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