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Actualités - DISCOURS

Appelant les jeunes à s'occuper davantage de politique Boueiz : certains veulent abolir ce qui reste de notre décision nationale (photo)

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a sévèrement critiqué les députés «qui ont démissionné de leur rôle de législateurs et de censeurs de la politique du gouvernement pour se transformer en intermédiaires entre la population et l’Administration».
M. Boueiz a dénoncé l’absence de vie politique dans le pays et a appelé les jeunes à s’occuper davantage de la chose publique. Il s’est montré confiant dans l’avenir du pays, évoquant «la renaissance d’un Liban unifié, souverain et indépendant, ayant retrouvé sa décision nationale dont une partie est actuellement marginalisée, alors que certains veulent abolir ce qui en reste».
Le chef de la diplomatie a tenu ces propos lors d’une rencontre organisée hier par le «Rassemblement des jeunes du Ftouh-Kesrouan» dans la localité de Ghiné. Etaient notamment présents, un représentant du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, le père Youssef Moussa, l’ancien ministre Joseph Hachem, le responsable du régional Kataëb du Kesrouan, M. Chaker Salamé, le chef de la section du Parti syrien national social (PSNS) dans le caza, M. Georges Ephrem Boustani, le caïmacam Raymond Hitti et un grand nombre d’habitants de Ghiné et des localités environnantes.
M. Boueiz a axé son discours sur l’absence de vie politique dans le pays. «Nous vivons aujourd’hui les plus vilains aspects d’une centralisation administrative et d’une décentralisation politique, alors que le Liban a besoin d’une équation tout à fait inversée», a-t-il dit.
Selon le ministre, les Libanais sont écrasés par les problèmes de la vie quotidienne, ce qui explique leur éloignement de la politique. «Chacun concentre ses efforts pour s’occuper de son eau, de sa route et de son électricité, oubliant la cause nationale, a-t-il dit. Les associations sont marginalisées et si elles existent, c’est avec beaucoup de timidité qu’elles élèvent la voix pour réclamer leur droit».
«Le devoir d’un député est avant toute chose de définir les principes sur lesquels repose la patrie, a ajouté M. Boueiz. Il doit dire au Parlement à quelle sorte de pays il aspire. Veut-il une fédération, une confédération, un Etat indépendant? Son économie doit-elle être libre, communiste ou socialiste? La deuxième mission du député est de légiférer. Il doit ensuite surveiller l’action du gouvernement. A travers l’examen du budget, le député participe aussi activement à la politique de développement du gouvernement. Enfin, le parlementaire doit surveiller directement la gestion de sa région électorale (...). Or, aujourd’hui, le rôle du député se limite à celui d’un intermédiaire entre la population et l’Administration publique», a conclu le ministre.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a sévèrement critiqué les députés «qui ont démissionné de leur rôle de législateurs et de censeurs de la politique du gouvernement pour se transformer en intermédiaires entre la population et l’Administration».M. Boueiz a dénoncé l’absence de vie politique dans le pays et a appelé les jeunes à s’occuper...