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Actualités - CHRONOLOGIE

Combats d'artillerie à la frontière indo-pakistanaise : 51 morts selon New Delhi, 3 selon Islamabad

Des échanges de tirs d’artillerie ont eu lieu hier en plusieurs points de la frontière indo-pakistanaise, avec des bilans très différents suivant les sources, les militaires indiens affirmant avoir tué 51 soldats pakistanais, le Pakistan ne parlant que de trois morts, tous civils.
Selon un porte-parole de l’armée indienne, 51 soldats pakistanais au moins ont été tués et 45 autres blessés dans ces combats qui ont éclaté samedi soir et se sont poursuivis dimanche en huit points de la ligne qui sépare l’Inde et le Pakistan au Cachemire, région disputée entre les deux pays.
Toujours selon ce porte-parole, les combats ont été déclenchés par le Pakistan, dont les soldats «ont tiré 500 obus d’artillerie, et des milliers de balles d’armes légères». Trois militaires indiens, dont un commandant, ont été tués et six autres ont été blessés, a-t-il ajouté.
Les combats les plus intenses ont eu lieu dans les secteurs d’Uri (400 km au nord-ouest de Jammu, dans la partie indienne du Cachemire) et Kargil (500 km au nord-est), a-t-on précisé de même source.
Les soldats indiens «ont vu les soldats pakistanais emporter leurs morts et leurs blessés» après l’échange de tirs, a-t-il précisé. Selon lui, les échanges de tirs, essentiellement à l’arme légère, se poursuivaient en fin d’après-midi en certains points de la ligne de 1.200 km qui coupe en deux le Cachemire.
Un habitant musulman d’un village proche d’Uri, Abdul Aziz, a confirmé avoir entendu «de fortes explosions», ajoutant que c’était «la première fois depuis plusieurs années que nous avons vu les Indiens utiliser de l’artillerie lourde contre le Pakistan».

Le Pakistan dément

A Islamabad, on niait ces informations. «Aucun échange de feu n’a eu lieu au cours des deux ou trois derniers jours dans les secteurs d’Uri et de Kargil», et «il ne saurait donc être question de lourdes pertes», a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense.
Islamabad a reconnu en revanche que des combats avaient eu lieu dans les secteurs de Chakhoti, Pandu et Sank — trois autres secteurs également cités côté indien.
Selon les autorités pakistanaises, ces tirs d’artillerie «non provoqués» de l’armée indienne sur le territoire pakistanais ont tué trois civils pakistanais. Islamabad n’a pas fait mention de victimes parmi ses forces armées.
Des échanges de tirs se produisent souvent dans cette région disputée, et qui a été la cause de deux des trois guerres que se sont livrées les deux pays depuis l’indépendance, en 1948 et 1965. Les troupes indiennes et pakistanaises échangeaient des tirs notamment dans le secteur d’Uri depuis une semaine.
Les derniers combats les plus violents datent d’avril, lorsque trois civils indiens ont été tués au cours de combats qui ont duré six jours et pendant lesquels les deux côtés ont échangé quelque 2.500 obus d’artillerie, obus de mortier et grenades. Environ 9.000 personnes avaient été évacuées de la région à l’époque.
A Islamabad, le porte-parole du ministère a accusé l’Inde de vouloir avec ces informations saboter les discussions qui doivent reprendre le mois prochain sur une amélioration des relations entre les deux pays. Ces discussions avaient débuté en mars, après un gel de trois ans.
Outre les affrontements le long de la ligne de démarcation, le Cachemire est également le théâtre d’une campagne séparatiste musulmane qui a coûté plus de 20.000 vies depuis 1989.
L’Inde accuse le Pakistan d’armer les rebelles, ce qu’Islamabad nie, tout en apportant ouvertement son soutien moral aux séparatistes et en exigeant un référendum sous l’égide de l’ONU.

Des échanges de tirs d’artillerie ont eu lieu hier en plusieurs points de la frontière indo-pakistanaise, avec des bilans très différents suivant les sources, les militaires indiens affirmant avoir tué 51 soldats pakistanais, le Pakistan ne parlant que de trois morts, tous civils.Selon un porte-parole de l’armée indienne, 51 soldats pakistanais au moins ont été tués et 45...