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Actualités - CHRONOLOGIE

Poursuite des massacres en Algérie

Les massacres de civils se sont poursuivis sans répit en Algérie, faisant 63 morts dans la nuit de mercredi à jeudi près d’Alger le jour même où des dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté contre le terrorisme.
Ce massacre, qui survient le lendemain d’un discours du président Liamine Zéroual affirmant que le «terrorisme vit ses dernières heures», porte ainsi à 105 le nombre des morts en huit jours, depuis mercredi 13 août, selon des bilans partiels.
Soixante-trois personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi au village de Souhane, entre Larbâa et Tablat (sud-est d’Alger), par un groupe armé présumé islamiste, dans un nouveau massacre qui n’avait pas été annoncé par les services de sécurité.
Soixante-deux personnes — hommes, femmes et enfants — sont mortes sur le coup, égorgées ou achevées par balles en tentant de s’enfuir, selon des familles de victimes rencontrées hier à l’hôpital Zmirli d’El-Harrach (banlieue est d’Alger).
Une soixante-troisième victime, une femme de trente ans, blessée par balles, a succombé jeudi à l’hôpital. Dix villageois, atteints par balles alors qu’ils fuyaient, sont hospitalisés. Parmi eux, un vieil homme de 75 ans se trouve dans le coma. Il a été battu à coups de barre de fer, selon les médecins.
En outre, une douzaine de jeunes filles ont été enlevées par le groupe armé, selon les rescapés.
Le massacre de Souhane porte ainsi à plus de 520 le nombre des morts depuis le 15 juillet, date de la remise en liberté conditionnelle du chef historique du Front islamique du salut (FIS, dissous), Abassi Madani.
Quarante-deux autres personnes avaient été assassinées au cours de cette semaine dans des attaques imputées aux groupes armés islamistes.
Dans la nuit de lundi à mardi, quatre personnes avaient été égorgées et une jeune fille enlevée lorsqu’un groupe armé avait attaqué une ferme habitée par une quinzaine de familles à la pérpiphérie de Hadjout (70 km à l’ouest d’Alger).
Cinq civils avaient été retrouvés égorgés mercredi matin près de Tiaret ((250 km au sud-ouest d’Alger).
Vendredi, neuf personnes avaient été égorgées sur la route entre Oran et Mascara (ouest), et trois autres ont été blessées dimanche dans l’explosion d’une bombe artisanale à Oran.
Jeudi dernier, sept personnes avaient été égorgées au lieudit Bouferdjoun, dans la wilaya de M’sila (300 km au sud-est d’Alger).
Le même jour, quinze personnes, dont six enfants et deux femmes, avaient été égorgées par un groupe armé dans un quartier pauvre de Douéra, à la périphérie sud d’Alger, alors que deux chauffeurs de l’entreprise de distribution de carburant étaient égorgés à Hacine, près de Mascara (400 km au sud-ouest d’Alger).
Mardi, le président Liamine Zéroual avait estimé, dans un discours radiotélévisé, que les massacres de civils étaient des «actes de vengeance contre le peuple» d’un terrorisme qui «vit ses dernières heures».
Les massacres de civils se sont poursuivis sans répit en Algérie, faisant 63 morts dans la nuit de mercredi à jeudi près d’Alger le jour même où des dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté contre le terrorisme.Ce massacre, qui survient le lendemain d’un discours du président Liamine Zéroual affirmant que le «terrorisme vit ses dernières heures», porte ainsi à...