Assad, un adversaire froid et calculateur, selon Mordehaï

Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï a qualifié le président syrien Hafez el-Assad «d’adversaire froid et calculateur», dans une interview publiée par le quotidien «Maariv» cité par l’AFP.
«Le président Assad est un adversaire froid, calculateur, qui ne se précipite pas pour prendre des décisions», a affirmé M. Mordehaï, tout en exprimant l’espoir que le chef de l’Etat syrien «comprendra qu’il vaut mieux nous parler».
Le ministre de la Défense a souligné qu’il ne souhaitait pas la guerre, «mais si elle nous est imposée, nous saurons quoi faire».
M. Mordehaï a par ailleurs rejeté un retrait militaire unilatéral de la «zone de sécurité» occupée par l’armée israélienne au Liban-Sud le long de la frontière.
«La zone de sécurité répond à sa fonction qui est d’empêcher des infiltrations de terroristes. Ceux qui pensent qu’en se retirant sur la frontière il sera plus facile de défendre le nord d’Israël ne savent pas de quoi ils parlent», a-t-il ajouté.
M. Mordehaï a par ailleurs rejeté un retrait militaire unilatéral de la «zone de sécurité» occupée par l’armée israélienne au Liban-Sud le long de la frontière.
«La zone de sécurité répond à sa fonction qui est d’empêcher des infiltrations de terroristes. Ceux qui pensent qu’en se retirant sur la frontière il sera plus facile de défendre le nord d’Israël, ne savent pas de quoi ils parlent», a-t-il ajouté.
M. Mordehaï a également rejeté un élargissement de la zone occupée qui s’étend actuellement sur 850 km2. «Nous serions obligés de payer un prix en hommes et en matériel plus élevé sans êtres certains d’avoir de meilleurs résultats», a-t-il ajouté.
Selon un sondages publié par le «Maariv», une majorité d’Israéliens (54%) est hostile à un retrait militaire unilatéral du Liban-Sud sans un accord préalable avec la Syrie et le Liban.

A propos du Hezbollah, responsable de la plupart des attaques anti-israéliennes à partir du Liban-Sud, M. Mordehaï a estimé que cette formation était «inquiète après avoir été frappée par l’armée israélienne en des points sensibles».

Jeudi, M. Mordehaï avait exclu une «opération aventureuse» de grande envergure au Liban comme le suggérait le chef de file des durs de la droite, Ariel Sharon.

«Nous ne lancerons pas d’opération aventureuse mais des attaques sur des objectifs soigneusement définis pour frapper le Hezbollah et assurer la sécurité des localités du nord d’Israël», a déclaré M. Mordehaï.