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Actualités - CHRONOLOGIE

Hraoui et Assad réaffirment l'importance de la coordination entre les deux pays Israël suit une politique hostile à la paix, accuse le sommet de Lattaquié L'état hébreu refuse d'endosser la responsabilité du bombardement de Saïda(photo)

Le Liban et la Syrie ont convenu qu’Israël suit en ce moment une politique «hostile à la paix», et ont souligné de nouveau l’importance de la «coopération et de la coordination» entre les deux pays. Ils se sont par ailleurs déclarés attachés aux bases du processus de paix au Moyen-Orient, qui se résument dans l’attachement au principe de «la terre en échange de la paix» et aux résolutions de l’ONU.
C’est l’essentiel de la teneur du communiqué publié hier soir, par la présidence syrienne, à l’issue du sommet qui a groupé, à Lattaquié, les chefs de l’Etat libanais et syrien, MM. Elias Hraoui et Hafez el-Assad. Une partie de l’entretien s’est déroulée en présence du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, mais l’essentiel en a été un long tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat. Parti en avion pour Lattaquié, en fin de matinée, le président Hraoui a regagné le palais de Baabda vers 20h30. Le dernier sommet Hraoui-Assad remonte à juillet dernier.
Bien qu’imprévu, le sommet n’a pas surpris. Il intervient à un moment crucial du processus de paix, sur le plan régional, mais aussi à un moment particulièrement critique sur le plan libanais. Un moment où l’armée israélienne tente de changer les règles du combat établies par l’«arrangement d’avril» au Liban-Sud en multipliant les attaques sournoises contre les civils sous des prétextes les plus divers. Prétextes que des observateurs soupçonnent l’Etat hébreu de susciter parfois lui-même, sous la forme d’attentats «anonymes» dans la bande frontalière. Des attentats que le Hezbollah désavoue, que nulle partie ne revendique, mais qui, en définitive, servent les objectifs de l’Etat hébreu, en déconsidérant la résistance armée, dont l’image sort ternie des «bavures» qui lui sont attribuées, en soulevant les uns contre les autres les partisans de politiques différentes à l’égard d’Israël.
Les attentats anonymes aggravent en particulier la psychose aux charges explosives dans la région ultrasensible de Jezzine, et accentuent un peu plus l’isolement de la ville même de Jezzine et des villages chrétiens environnants, menacés d’asphyxie économique et d’exode.
Le village de Bater (Chouf) a organisé hier des obsèques de martyr à la dernière en date des victimes de ce genre d’attentat, Kamal Abou Mehdi (39 ans), un druze tué dans l’explosion d’une charge piégée, sur la route Bkassine-Jezzine, jeudi.
Le sommet libano-syrien s’est tenu alors que se poursuivait, au QG de la FINUL, à Nakoura, dans une atmosphère tendue, la réunion marathon du comité de surveillance du cessez-le-feu. Une réunion entamée mercredi pour examiner dix plaintes déposées par Beyrouth et Tel-Aviv. Après s’être octroyés une pause de trois heures, dans la nuit de mercredi à jeudi, les représentants des cinq pays membres du comité (Etats-Unis, France, Liban, Syrie et Israël) ont depuis poursuivi les débats sans suspendre les réunions, a-t-on appris de source proche de la délégation libanaise. Les débats semblaient pourtant dans l’impasse. Une impasse due au refus d’Israël de se voir attribuer la responsabilité du bombardement de Saïda par l’Armée du Liban-Sud, qui avait fait un carnage, lundi, parmi la population de la ville (6 tués, une quarantaine de blessés). Israël avait affirmé, ce jour-là, qu’il s’agissait d’un «règlement entre Libanais».

En soirée, au terme d’une nouvelle journée de débats, les progrès enregistrés demeuraient insuffisants, et l’on s’attendait à ce que les débats se poursuivent aujourd’hui.

Sur le terrain, un milicien de l’ALS a été mortellement blessé, hier, par l’explosion d’une bombe placée par le Hezbollah, à quelques mètres d’un poste israélien, sur la route de Bint Jbeil. Le Hezbollah a affirmé avoir fait exploser la charge au passage d’une «jeep militaire», dont tous les occupants ont été tués ou blessés.
Le Liban et la Syrie ont convenu qu’Israël suit en ce moment une politique «hostile à la paix», et ont souligné de nouveau l’importance de la «coopération et de la coordination» entre les deux pays. Ils se sont par ailleurs déclarés attachés aux bases du processus de paix au Moyen-Orient, qui se résument dans l’attachement au principe de «la terre en échange de la...