Jones ne croit pas à une escalade militaire de grande envergure (photo)

L’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, Richard Jones, a indiqué hier qu’il ne s’attendait pas à une escalade de grande envergure au Liban-Sud et affirmé qu’aucun des protagonistes ne recherchait un tel développement.
M. Jones s’exprimait à l’issue d’un entretien en matinée au palais de Aïn el-Tiné avec le chef du Parlement Nabih Berry.
«J’ai voulu poursuivre les contacts que j’ai entrepris au sujet de la situation au Liban-Sud et des démarches de la diplomatie américaine à ce propos», a déclaré à la presse M. Jones.
«Nous espérons que le comité de surveillance (des accords d’avril 1996), qui est réuni pour le moment à Naqoura, parvienne à des résultats pouvant contribuer à ramener le calme dans cette région», a-t-il dit.
Selon lui, «il est normal que la réunion, qui a commencé mercredi à 15h00, prenne quelque temps, puisque le comité doit examiner, à ma connaissance, neuf plaintes».
Il a ajouté avoir assuré M. Berry que les Etats-Unis «déploient tous les efforts possibles pour maintenir le calme et protéger les civils des deux côtés de la frontière» libano-israélienne.
En réponse à une question sur «les insuffisances» du rôle du comité de surveillance, M. Jones a souligné que ce groupe avait été mis sur pied «afin de réduire le niveau de violence». «Je ne dis pas qu’il est en mesure de contrôler entièrement la situation, mais je pense qu’il a sans aucun doute apporté une contribution fondamentale en réduisant le cercle de la violence», a-t-il poursuivi.
Sur le point de savoir si Washington pouvait garantir qu’il n’y aurait pas d’attaques israéliennes sur des sites vitaux au Liban, il a répondu: «Je ne suis pas en position de donner des garanties, nous faisons tout notre possible (pour ramener le calme) et je peux dire que nos efforts sont importants».
«Je ne pense pas qu’il y aura une escalade de grande envergure et je ne décèle pas une intention de ce genre chez aucun des protagonistes», a-t-il conclu.