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Actualités - CHRONOLOGIE

Faisant fi des critiques israéliennes et américaines Arafat dialogue avec les islamistes mais continue d'arrêter leurs militants (photos)

Le président palestinien Yasser Arafat a défié les critiques des Etats-Unis et d’Israël en rencontrant hier les islamistes hostiles au processus de paix, pour la deuxième fois en 48 heures.

Mais dans le même temps, la police palestinienne a arrêté deux militants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) mercredi dans la nuit près de Bethléem, en Cisjordanie, et une nouvelle réunion de coopération sécuritaire était prévue jeudi entre responsables israéliens et palestiniens, en présence d’experts américains (VOIR AUSSI EN PAGE 7).
M. Arafat a donc rencontré hier à Ramallah des représentants des principaux mouvements opposés au processus et aux accords de paix avec Israël, notamment ceux du Hamas et du Jihad islamique qui revendiquent la plupart des attentats anti-israéliens.
Comme lors d’une réunion similaire la veille à Gaza, il a appelé ses interlocuteurs à se rallier à lui face aux sanctions imposées aux territoires palestiniens par Israël depuis l’attentat-suicide du 30 juillet à Jérusalem, qui a fait 16 morts dont les deux kamikazes, toujours non identifiés.
Le président palestinien a réaffirmé son souhait d’aboutir à une «paix des braves» avec Israël, malgré la politique de M. Netanyahu.
Mais les dirigeants intégristes ont réitéré leurs appels à la lutte armée.
«Notre combat contre Israël porte sur le contrôle de la Palestine. Il ne peut y avoir de marchandage au sujet de la Palestine», a déclaré un responsable du Jihad, Youssef Aref.
«Mourir pour notre cause est une joie. Nos militants sont de futurs martyrs qui n’attendent que le moment de la confrontation», a-t-il ajouté.
L’armée israélienne avait arrêté hier en Cisjordanie deux responsables du Jihad, Khaled Jaradat et Abdel Halim Ezzedine, qui se rendaient à la réunion d’«unité nationale» à Ramallah, selon cette organisation intégriste.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau accusé hier l’Autorité autonome de ne pas faire assez contre le «terrorisme».
«Les mesures sécuritaires que l’Autorité palestinienne a prises jusqu’à présent n’ont pas répondu à l’essentiel de nos exigences», a déclaré M. Netanyahu lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet.
«Pour pouvoir reprendre le processus de paix, l’Autorité doit, pour son bien, changer de ligne politique», a-t-il ajouté, selon un communiqué du gouvernement.
Le secrétaire du Cabinet israélien Danny Naveh a également fustigé le «dialogue national» de M. Arafat, qu’il a qualifié de «double langage incompatible avec les efforts de paix».
«Si le président palestinien veut être un authentique partenaire pour la paix, il doit lutter contre le Hamas et le Jihad islamique, et non entretenir des relations romanesques avec leurs représentants», a ajouté M. Naveh.
Washington, qui a parrainé la reprise de la coordination sécuritaire, a critiqué la réunion de mercredi entre M. Arafat et les islamistes.
«Nous ne voyons pas de rôle pour le Hamas ou le Jihad islamique, ce sont des ennemis de la paix et ils n’ont pas leur place dans des discussions de paix sérieuses», a déclaré le porte-parole du département d’Etat James Rubin. Et d’ajouter: «Le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a dit que les dirigeants du Proche-Orient devaient faire très attention à ce qu’ils disent parce qu’ils envoient des signaux», et les propos tenus par Arafat lors des réunions avec les islamistes «n’aident pas à rétablir la confiance», a-t-il conclu.
Les responsables de l’Autorité ont estimé pour leur part que le «dialogue d’unité nationale» était nécessaire pour rallier au processus de paix les ailes politiques de ces mouvements, tout en démentant qu’il s’agisse d’une caution à leurs activités armées.
«Toutes les branches militaires ont été interdites par M. Arafat. Aucune d’elles ne sera autorisée à faire usage de la force à des fins politiques», a assuré Saëb Erakat, principal négociateur avec Israël. (AFP, Reuter)
Le président palestinien Yasser Arafat a défié les critiques des Etats-Unis et d’Israël en rencontrant hier les islamistes hostiles au processus de paix, pour la deuxième fois en 48 heures.Mais dans le même temps, la police palestinienne a arrêté deux militants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) mercredi dans la nuit près de Bethléem, en Cisjordanie, et une...