Pour éviter de nouvelles dissensions La CGTL-Zoghbi reporte au 2 octobre des élections syndicales

La Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) présidée par M. Ghanim Zoghbi a reporté au 2 octobre prochain l’élection des membres du Conseil des délégués, l’instance de base qui fixe généralement les grandes orientations de la centrale syndicale.
Cette décision a été prise hier à l’issue d’une réunion du comité exécutif de la CGTL. Le président du Conseil des délégués, M. Adib Abou Habib — proche de M. Elias Abou Rizk qui préside l’autre branche de la centrale — a assisté à une partie des débats. Le report des élections initialement prévues aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des efforts visant à éviter la division totale du mouvement syndical. Depuis les élections du 24 avril dernier qui ont abouti à une CGTL à deux têtes, aucun changement n’est intervenu au niveau du Conseil des délégués qui est resté le même pour les deux branches de la confédération. M. Abou Habib a entamé une médiation dans le but de limiter les dégâts et pour éviter que la cassure n’atteigne aussi le Conseil des délégués.
La médiation de M. Abou Habib est une initiative personnelle qui ne rencontre pas d’opposition de la part des directions rivales de la centrale syndicale.

Lettre du BIT aux
Affaires étrangères

Par ailleurs, la CGTL-Abou Rizk a reçu hier la copie d’une lettre envoyée par le Bureau international du travail (BIT) au ministère des Affaires étrangères concernant «les exactions perpétrées par le gouvernement contre le mouvement syndical au Liban».
La lettre envoyée à l’Hôtel Bustros est jointe à un autre texte adressé au directeur du BIT, M. Michel Hansen, par la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) basée à Bruxelles. Ce texte très critique à l’égard du gouvernement condamne l’arrestation et la mise en garde à vue pendant 9 jours le 14 juillet dernier de M. Abou Rizk pour «atteinte au prestige de l’Etat et usurpation de titre».