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Actualités - CHRONOLOGIE

Israéliens-palestiniens : le chaud et le froid

La carotte, avec le transfert, décidé hier par Benjamin Netanyahu, d’une partie des fonds dus aux Palestiniens, bloqués depuis le double attentat du 30 juillet sur un marché de Jérusalem. Le bâton: la destruction de maisons appartenant à des Palestiniens et de plantations d’oliviers. La tension, à son paroxysme jusqu’à la fin de la semaine dernière, est quelque peu retombée dans la journée d’hier


Des responsables du ministère israélien des Finances ont précisé que treize millions de dollars seraient débloqués dans un premier temps et prendraient deux jours pour parvenir à l’Autorité palestinienne.
Les responsables palestiniens avaient indiqué, pour leur part, que les sommes dues par Israël s’élevaient à 70 millions de dollars, prélevés sous forme de taxes et droits de douane sur des biens ou des travailleurs palestiniens.
Washington a réagi favorablement à la décision israélienne, estimant qu’il s’agissait d’«un pas dans la bonne direction». Toutefois, le porte-parole du département d’Etat James Rubin a estimé que «beaucoup restait à faire» et que les Etats-Unis souhaitaient «voir davantage de progrès» de la part des Palestiniens sur la sécurité.

100% et 70%

Les réactions palestiniennes à la décision israélienne ont été mitigées. «Cette décision est un pas dans la bonne direction, et nous espérons que toutes les sanctions seront levées», a indiqué M. Nabil Abou Roudeina, conseiller de M. Arafat.

«Cela permettra de stabiliser la situation créée par les sanctions israéliennes», a de son côté indiqué Mohammed Rachid, conseiller économique de M. Arafat.
M. Rachid avait annoncé samedi un boycottage «sélectif et progressif» des produits israéliens par les Palestiniens en réplique au bouclage des territoires de Cisjordanie et Gaza, imposé le 30 juillet.
En revanche, le ministre palestinien de l’Economie, Maher Masri, a estimé que la décision israélienne était «inacceptable». «Les Israéliens devraient nous rembourser tout notre argent avec les intérêts et nous fournir des assurances contre le renouvellement de telles mesures», a-t-il dit.
«Avant «ils» étaient des voleurs à 100%, maintenant, «ils» le sont à 70%», a soutenu pour sa part le ministre de l’Information Yasser Abed Rabbo.
Mais d’un autre côté, et arguant du fait que l’Autorité palestinienne «n’avait pas entamé sa lutte, essentielle, contre les terroristes», l’Etat hébreu a continué d’appliquer des mesures d’une extrême sévérité. Ainsi, l’administration militaire en Cisjordanie a arraché des oliviers plantés sur des terres appartenant à des familles palestiniennes. D’autre part, l’armée a détruit trois maisons construites, a-t-elle prétendu, sans permis près de Hébron.
Israël a relancé la semaine dernière une campagne de destruction de maisons construites sans permis par des Palestiniens en Cisjordanie et dans le secteur oriental annexé de Jérusalem.
La carotte, avec le transfert, décidé hier par Benjamin Netanyahu, d’une partie des fonds dus aux Palestiniens, bloqués depuis le double attentat du 30 juillet sur un marché de Jérusalem. Le bâton: la destruction de maisons appartenant à des Palestiniens et de plantations d’oliviers. La tension, à son paroxysme jusqu’à la fin de la semaine dernière, est quelque peu...