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Actualités - CHRONOLOGIE

Harb accuse l'exécutif de s'ingérer dans le travail de la chambre

M. Boutros Harb, député de Batroun et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a estimé hier que la formulation du décret sur l’ouverture de la session extraordinaire actuelle du parlement, constituait «une atteinte aux prérogatives de l’Assemblée» et «une ingérence du pouvoir exécutif».

M. Harb et ses alliés du Groupe national parlementaire pressaient depuis plusieurs jours le pouvoir d’ouvrir cette session, afin de faire voter par la Chambre trois propositions de loi contrecarrant des décisions du gouvernement (taxes sur les véhicules, médias, loi sur les élections municipales).
Interrogé à la radio, M. Harb a indiqué que le décret, en précisant que la Chambre devra débattre «des propositions que le bureau du parlement décidera d’étudier après leur examen en commission», contournait ces trois propositions de loi revêtues du caractère de double urgence.
«Cela signifie indirectement que les propositions revêtues du caractère de double urgence, qui ne sont pas soumises à un examen en commission, n’entrent pas dans la catégorie des textes qui pourront être débattus, bien qu’étant doublement urgentes», a souligné le député de Batroun.
Pour M. Harb, cela constitue «une ingérence du pouvoir exécutif dans les prérogatives du pouvoir législatif et une tentative de définition des méthodes de travail du bureau du parlement».
L’Exécutif donne ainsi, selon lui, au bureau du parlement «des prérogatives qui ne sont pas les siennes, puisqu’il ne revient pas au bureau de décider si une proposition de loi doit être ou non soumise à l’examen en commission».
Cette affaire, a ajouté M. Harb, pourrait être la traduction «d’une entente entre le pouvoir exécutif et le chef du parlement, ce qui confirmerait le retour aux pratiques de la troïka».
Revenant avec insistance sur les trois propositions de loi, M. Harb a averti que «toute tentative d’empêcher le débat sur ces propositions serait une atteinte aux prérogatives de l’Assemblée». «Il est du devoir de la Chambre d’en débattre en séance plénière dès la première réunion», a-t-il dit.
La session extraordinaire est ouverte du 14 août au 15 octobre.

La loi sur les FSI

Interrogé par ailleurs sur le projet d’amendement de la loi sur les FSI, M. Harb a estimé en premier lieu que le gouvernement aurait dû, «conformément à la loi en vigueur», nommer un commandant de la gendarmerie, poste vacant à l’heure actuelle et que le gouvernement projette de supprimer.
«Dès qu’une loi ne nous plaît pas, nous cessons de l’appliquer en attendant de l’amender. C’est un très grave précédent», a-t-il souligné.
M. Harb s’est par ailleurs déclaré «surpris» que le projet d’amendement ait été soumis à la session extraordinaire. «Un tel projet nécessite un examen approfondi en commission, que cette session ne permet pas, d’autant que le parlement n’a pas l’intention de bâcler l’étude des projets pour satisfaire quiconque», a-t-il dit.
M. Boutros Harb, député de Batroun et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a estimé hier que la formulation du décret sur l’ouverture de la session extraordinaire actuelle du parlement, constituait «une atteinte aux prérogatives de l’Assemblée» et «une ingérence du pouvoir exécutif».M. Harb et ses alliés du Groupe national parlementaire pressaient depuis...