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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Hussein n'a pu faire fléchir Netanyahu "La sécurité avant la levée du blocus" déclare le premier ministre israélien (photo)

L’assouplissement du blocus imposé aux régions palestiniennes et la situation sécuritaire vont de pair: le sommet qu’il a tenu hier à Aqaba avec le roi Hussein n’aura servi à rien et le premier ministre israélien continue de camper sur ses positions. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le monarque hachémite a jugé bon de ne pas heurter son visiteur: «C’est un partenaire engagé, a-t-il dit, qui a un désir véritable d’aller de l’avant sur la voie de la paix et de bâtir celle-ci sur une base de confiance mutuelle».

Il reste que c’est la deuxième fois en une semaine que Benjamin Netanyahu oppose une fin de non-recevoir à une démarche jordanienne. Devant le prince héritier Hassan, il avait réaffirmé qu’il ne saurait être question pour lui de lever les restrictions imposées aux Palestiniens au lendemain du double attentat du 30 juillet à Jérusalem. Lors d’une conférence de presse commune avec le roi Hussein, mercredi à Aqaba, il a déclaré: «Nous ajusterons nos mesures en fonction de ce que nous verrons comme changements dans les conditions de sécurité».
M. Netanyahu a confirmé que le roi Hussein, avec lequel il a eu trois heures d’entretiens, lui avait demandé d’alléger le blocus imposé aux territoires palestiniens.
Le roi Hussein, qui s’est gardé de critiquer M. Netanyahu, a souligné la nécessité de «dépasser ce moment dangereux en déployant tous les efforts pour mettre fin à l’effusion de sang».«Toutes les parties concernées doivent faire leur possible pour dépasser ce cap», a ajouté le souverain hachémite.
Le chef de la diplomatie jordanienne, Fayez Tarawneh, avait indiqué avant l’arrivée de M. Netanyahu que le roi demanderait au premier ministre israélien la «levée des sanctions imposées par Israël aux territoires palestiniens».
M. Tarawneh avait qualifié ces mesures d’«injustifiées» et appelé l’Etat hébreu à «débloquer 40 millions de dollars qui reviennent à l’Autorité palestinienne au titre de taxes», qu’Israël a décidé de bloquer après l’attentat.
M. Netanyahu s’est contenté de rappeler que l’Etat hébreu souhaitait voir «un engagement réel de la part des Palestiniens de combattre le terrorisme». «Nous ajusterons nos mesures en conséquence», a-t-il dit.
Comme pour justifier l’intransigeance dont il venait — pour la seconde fois — de faire preuve, le chef du gouvernement israélien a chargé un haut responsable qui l’accompagnait à Akaba d’indiquer aux journalistes, sous couvert de l’anonymat, que l’Etat hébreu disposait d’informations concernant des risques d’attentats imminents.
La seule concession qu’il ait faite depuis deux semaines, M. Netanyahu l’a accordée à l’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross en envisageant un «assouplissement progressif» du blocus en fonction de progrès éventuels sur le chapitre de la sécurité.
A Akaba, il s’est contenté de réaffirmer sa volonté de voir l’Autorité palestinienne déployer «100% d’efforts, à l’instar de la Jordanie et de l’Egypte, même si le résultat n’est jamais à 100%».
«Il nous serait plus facile d’accepter la perte de vies humaines si nous savions que les Palestiniens déploient un effort réel», a poursuivi le premier ministre israélien.
Le roi Hussein et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont eu à Akaba un entretien à huis clos, élargi par la suite aux membres des deux délégations.
M. Netanyahu était entouré de MM. David Lévy et Ariel Sharon, ministres des Affaires étrangères et des Infrastructures. Outre M. Tarawneh, la délégation jordanienne comprenait le premier ministre Abdel Salam Majali et les ministres de l’Eau Mounzer Haddadine, des Transports Bassam Saket et du Commerce et de l’Industrie Hani Moulki.
L’assouplissement du blocus imposé aux régions palestiniennes et la situation sécuritaire vont de pair: le sommet qu’il a tenu hier à Aqaba avec le roi Hussein n’aura servi à rien et le premier ministre israélien continue de camper sur ses positions. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le monarque hachémite a jugé bon de ne pas heurter son visiteur: «C’est un...